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A L’ENCRE DE CHINE – LIVRE 2
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 11 février 2012
Christian Lejalé
Editions Imagine & Co
Dans les tourments de la Révolution chinoise un amour plus fort que la mort. Des seigneurs de la guerre à la Longue Marche et au règne de Mao, le grand roman de la Chine.
PRESENTATION
1912. Le Céleste Empire est mort. La Chine vacille. Emportée dans le chaos de la révolution, Yuna ne peut plus compter que sur Zhao, l’homme qu’elle aime depuis son enfance.
Tous les deux vont connaître l’amour fou, l’exil, la violence, la peur, le dépassement, mais ils vont aussi participer à la plus grande des épopées qui soient : fonder une nation. Pour y parvenir, ils vont cheminer avec Mao, puis s’opposer à lui en un combat mortel.
Des Seigneurs de la guerre à la Longue Marche et au règne de Mao, toute l’histoire récente de la Chine dévoilée par une femme dont la vie se confond avec celle, démesurée, de son immense pays.
EXTRAIT
(Les premières lignes)
Soumettre l’ennemi sans ensanglanter la lame
Zhao est là, près de moi. Il a posé sa main sur mon épaule et me dit : « Va ! Continue. Ecris. » Cela fait d’innombrables années que j’ai terminé le premier des deux livres qui racontent l’histoire de ma vie. Depuis, j’ai sans cesse reporté le moment d’aborder le second, tant il contient d’événements que j’aimerais ne pas avoir à revivre, mais je sais que Zhao a raison. Il faut que j’aille jusqu’au bout de ce que j’ai commencé, quel qu’en soit le prix. C’est pour cela que j’écris ces mots alors même que je ne sais si je verrai le soleil se lever demain.
Nous sommes le lundi 13 septembre 1971. Il est trois heures du matin et ma vie est désormais suspendue au fait que les roues d’un avion reprennent ou non contact avec le sol. Le compte à rebours a débuté le samedi 11, à vingt heures trente exactement, quand une limousine blindée soviétique de marque ZIS, ornée d’un drapeau rouge, s’est engagée passage des Petites-Misères, dans le district Dongcheng, à Pékin. Quelques minutes plus tôt, des policiers en civil avaient dégagé la rue et ordonné aux habitants de rentrer chez eux et de n’en sortir sous aucun prétexte. Dans la ruelle devenue silencieuse, l’imposante limousine Drapeau rouge eut le plus grand mal à négocier le virage à angle droit menant à la porte de cette vaste demeure où mon père est né.
Wang Dongxing, le responsable de la sécurité de Mao Tsé-toung, est descendu seul de la voiture noire et blindée. Guidé par un secrétaire de la section locale du Parti, il a franchi le seuil de la propriété dont j’aurais dû hériter si elle n’avait été collectivisée par la commune de Pékin dix ans après l’avènement de la République populaire de Chine. Une vingtaine de familles cohabitent là où, il y a un siècle, mon père et mon grand-père étaient seuls à vivre. Je ne trouve rien à redire à cela, ni au fait de disposer dans ce lieu - pour moi chargé d’histoire - que d’une unique et modeste pièce dont l’exiguïté est à mes yeux rassurante. Elle se situe tout au fond de la propriété et Wang Dongxing pesta d’avoir à marcher si longtemps pour venir jusqu’à moi, au point que le secrétaire du Parti qui l’accompagnait redouta un instant d’avoir déplu et se mit à trembler pour la suite de sa carrière.
Âgé de cinquante-cinq ans, de taille moyenne, vêtu du strict costume gris aux larges poches mis en vogue par son maître, Wang Dongxing a un visage faussement poupin, illuminé par le sourire intérieur de celui qui, ayant triomphé de toutes les embûches, se sait désormais indispensable à l’astre le plus brillant de la Chine. Il est au service exclusif de Mao depuis trente ans et, en 1949, après la proclamation de la République populaire de Chine, a pris la tête du Bureau central des gardes, devenu ensuite la célèbre et redoutée Unité 8341, car Mao n’aime rien tant que les chiffres pour désigner les êtres ou les choses réduits par lui au rang de quantité méprisable. Promu vice-ministre de la Sécurité publique, Wang Dongxing n’a depuis cessé d’assurer la protection de Mao, à l’exception d’une période de disgrâce qui a été courte tant le dieu vivant de la Chine a besoin de ce zélé serviteur pour dissimuler ses frasques. Depuis son retour à la tête de l’Unité 8341, Wang Dongxing professe qu’il n’y a qu’une manière de durer quand on parvient au sommet de la montagne : dire oui au soleil qui vous éclaire et ne jamais en contester l’aura. Cette philosophie, si c’en est une, lui a valu d’étendre démesurément son pouvoir.
L’AUTEUR
Né en Bretagne d’une famille d’origine irlandaise, Christian Lejalé a hérité des Celtes un goût prononcé pour l’imaginaire et les voyages.
En 1982, après deux expositions photographiques présentées à Paris, en Haute-Savoie et en Bretagne, Christian Lejalé oriente ses activités de créations vers de grands spectacles. Il collabore avec le compositeur irlandais Shaun Davey pour le Brendan voyage, spectacle mêlant orchestre symphonique et images géantes auquel les cinq mille spectateurs du Festival Interceltique de Lorient et du festival des Tombées de la nuit de Rennes font un triomphe. Deux ans plus tard, c’est avec le compositeur grenoblois Henry Torgue que Christian Lejalé crée Mémoire des écumes, spectacle qu’il produit avec le même succès et qui sera prolongé par un livre et un disque.
En 1985, Christian Lejalé crée ce qui deviendra Imagine & Co et se consacre principalement au cinéma. Producteur, scénariste et réalisateur, ses films sont régulièrement primés dans les festivals et font l’objet de nombreuses diffusions en télévision.
En 1990, il reçoit le grand prix du court-métrage du Festival du film policier de Cognac pour Boomerang. L’année suivante, il tourne Loulou Graffiti (avec Anémone et Jean Reno). Ce long-métrage de fiction, diffusée avec succès en France est ensuite vendue dans quatorze pays.
En 1995, Christian Lejalé signe son premier roman Docker (Denoël) qui obtient le prix des Lycéens de Marseille et le prix René Fallet. Suivent en 1997 Les Abîmes (Denoël), et en 2002 L’Éclipse rouge, (Flammarion) qui reçoit le prix du Salon du livre d’histoire de Senlis. Poursuivant une double activité littéraire et cinématographique, Christian Lejalé écrit, produit et réalise une douzaine de films documentaires entre 1997 et 2010. Il signe également chez Flammarion le très remarqué beau livre Trois étoiles de mer consacré au grand cuisinier Olivier Roellinger. Vendu à plus de dix mille exemplaires ce beau livre est couronné par le prix Antonin Carême.
En 2010, Christian Lejalé étend les activités d’Imagine & Co à l’édition. Trois beaux livres sont publiés : Bourgeon Le Passager du vent, Voyage aux pays des merveilles avec Olivier Roellinger et À l’encre de Chine – Edition originale, illustrée de calligraphies et sceaux chinois.
Christian Lejalé sillonne la planète depuis dix ans pour enrichir la matière de romans, beaux-livres et films, qui ont en commun d’être ouverts sur le monde et seront publiés à intervalle réguliers dans les années qui viennent.
Le premier tome A l’encre de Chine – Livre 1 est paru le 21 septembre 2011
Parution : 17 janvier 2012
Nb de pages : 256 p.
Format : Broché
ISBN : 978-2953501780
16,70 Euros.