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LE JOUR OU LA BELGIQUE A DISPARU
Posté par EuroMedia-Presse dans Essais & Documents, Livres : Sciences politiques le 23 avril 2012
Serge Schick
INA / Editions La Muette
Une blague journalistique qui a déverrouillée un mouvement de fond sous-jacent. Aujourd’hui la fiction est devenu une anticipation. Cela est devenu une affaire sérieuse et non plus un scénario loufoque.
RESUME
Ce document revient sur l’émission de fausse actualité Bye bye Belgium, qui a défrayé la chronique le 14 décembre 2006 en annonçant en direct la fin de la Belgique et la déclaration d’indépendance de la Flandre.
PRESENTATION
Le 13 décembre 2006, la première chaîne de la télévision belge francophone présente une émission intitulée « Bye Bye Belgium ». Si la RTBF a clairement annoncé qu’il s’agissait d’une fiction, la forme de cette fausse émission d’actualité – le plateau du journal télévisé, son présentateur vedette, l’intervention d’hommes et de femmes politiques, des micro-trottoirs… – fait croire à de nombreux téléspectateurs que ce qui est annoncé – la fin de la Belgique et la déclaration d’indépendance de la Flandre – est une réalité qui justifie bien une édition spéciale du JT.
La comparaison avec la fameuse émission de radio d’Orson Welles, qui annonçait, en 1939, la Guerre des Mondes, est évidente.
Comment une chaîne de télévision publique a-t-elle pu réaliser une telle émission ? Imagine-t-on, en France, que le présentateur du JT de France 2, avec la complicité d’élus, puisse annoncer l’indépendance de la Corse ? Ou que dans la Russie de Poutine, la télévision tchétchène diffuse une fausse déclaration d’indépendance du Parlement ?
« Bye Bye Belgium » opère une alchimie stupéfiante entre information et fiction. Véritable moment de gloire de la télévision, l’émission a provoqué une prise de conscience publique. Quant à la réalité qui a suivi, et dont la longue formation d’un gouvernement fédéral belge a été l’illustration, elle a, selon la formule consacrée, parfois dépassé la fiction.
Un tel « traitement » a enflammé les débats sur le rôle de la télévision : on lui a reproché d’avoir manipulé l’opinion en propageant une fausse nouvelle, tout en lui reconnaissant une inventivité exceptionnelle ; on a critiqué la spectacularisation de l’information. En racontant la fiction de la fin de la Belgique selon un mode narratif, mais avec les moyens utilisés pour décrire des faits, « Bye Bye Belgium a ouvert un nouveau territoire télévisuel. Une nouvelle façon de raconter une histoire. Une Histoire belge.
TABLE DES MATIERES
- IMPOSSIBLE N’EST PAS BELGE
- GENEALOGIE D’UN ACTE
- KARINE ET REBECCA
- STUPEFACTION ET TREMBLEMENTS
- LE JOUR D’APRES
- DROITS DE SUITE
- LE SPECTRE DU MUR
L’AUTEUR
Serge Schick est directeur délégué à l’enseignement supérieur, la recherche et la formation professionnelle de l’Ina.
Parution : 19 janvier 2012
Format : Broché
Nombre de pages : 141 p.
ISBN : 978-2356871602
Prix : 16 €
BELGIQUE-BELGIË. UN ETAT, DEUX MEMOIRES COLLECTIVES ?
Posté par EuroMedia-Presse dans Essais & Documents, Histoire, Livres : Sciences politiques le 23 avril 2012
Sous la direction d’Olivier Luminet
Mardaga
Une Histoire belge ? Non des histoires wallonnes et flamandes ! Un ouvrage d’actualité.
PRESENTATION
Ces derniers temps, l’entité « Belgique » a régulièrement été remise en question dans la presse tant belge qu’internationale. L’incapacité des différents partis élus à former un gouvernement pendant près de deux ans, l’impasse des négociations et surtout l’apparente impossibilité des ses deux principales communautés linguistiques – Flamands et francophones – à trouver un terrain d’entente ont soulevé de nombreuses questions, dont celle de la scission du pays. Les non initiés ont découvert des mots barbares comme « BHV », « facilités linguistiques » et autres « transferts communautaires » (qui trouveront leur explication dans ce livre !).
Comment en est-on arrivé là ? Comment expliquer ces désaccords profonds et apparemment inconciliables ? C’est comme si Flamands et francophones formaient deux entités séparées qui n’auraient jamais connu une histoire commune et partagée. Dans cet ouvrage, des experts se penchent sur la question. Ils sont politologue, historien, critique littéraire ou encore psychologue (clinique, social ou cognitif). Cette interdisciplinarité est l’originalité et la force de leur démarche. Tous ensemble, ils apportent un regard à la fois scientifique et dépassionné sur les troubles qui agitent ce petit pays. Leur postulat est que la mémoire collective est au fondement à la fois de l’identité collective et de l’action collective. Chacun, à sa manière, nous explique les mécanismes qui ont amené Flamands et francophones à développer une mémoire collective distincte.
Deux préfaces complètent le livre : l’une de Marc Reynebeau, journaliste et historien flamand, l’autre de Xavier Mabille, francophone, ancien directeur du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques).
TABLE DES MATIERES
Chapitre 1
Les rapports entre la mémoire collective et l’érosion des états-nations : le cas exemplaire de la Belgique.
Olivier Luminet, Laurent Licata, Olivier Klein, Valérie Rosoux, Susann Heenen-Wolff, Laurence van Yperseel et Charles B. Stone.
Chapitre 2
Le Collabo et l’Assisté : stéréotypes et mémoires collectives liés au conflit
linguistique belge.
Olivier Klein, Laurent Licata, Nicolas Van der Linden, Aurélie Mercy et Olivier Luminet.
Chapitre 3
Le passé national belge : entre commémoration et silence.
Valérie Rosoux et Laurence van Ypersele.
Chapitre 4
Le souvenir comme parricide.
L’univers commémoratif de la Flandre, produit et producteur de l’histoire belge
Marnix Beyen.
Chapitre 5
Le conflit belge en interviews de fond : la structure traumatique psychodynamique
dans l’histoire belge.
Susann Heenen-Wolff, Anne Verougstraete et Ariane Bazan.
Chapitre 6
Identité et fiction : la prose flamande après 1970.
Elke Brems
Chapitre 7
Perspectives psychologiques sur la mémoire collective et l’identité nationale :
le cas de la Belgique.
William Hirst et Ioana Apetroia Fineberg
LES AUTEURS
L’ouvrage est dirigé par Olivier Luminet, spécialiste des émotions et de la mémoire, et professeur à l’Université catholique de Louvain et à l’Université libre de Bruxelles en Belgique.
Il comporte des contributions d’auteurs tant néerlandophones que francophones.
Marc Reynebeau est journaliste et historien flamand. Xavier Mabille, francophone, est président du CRISP (Centre de recherche et d’information socio-politiques).
Son chapitre de conclusion est écrit par William Hirst, grand spécialiste américain de la mémoire collective, notamment de ses rapports avec l’identité nationale.
Parution : 8 mars 2012
Format : Broché
Nombre de pages : 192 p.
ISBN : 978-2804700980
Prix : 24,23 €