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LA DERNIERE BAGNARDE

Bernadette Pecassou-Camebrac
Editions Flammarion

Résumé : Marie Bartête, sans être une criminelle, est envoyée au bagne à 25 ans pour conduite et moralité détestables. Cette orpheline mariée à 15 ans, veuve à 20 ans, est l’une des reléguées de Guyane, où elle subit la condition des femmes-forçats encadrées par les bonnes sœurs du Couvent de Saint-Laurent du Maroni. Albert Londres lui rendit visite en 1923 et relata son entretien dans « Au bagne ».

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Présentation : Marie Bartête serait sans doute restée à jamais une inconnue si elle n’avait reçu la visite d’Albert Londres en 1923 qui relata cet entretien dans son livre intitulé Au Bagne. Elle est pourtant la dernière femme morte au bagne de Guyane, dans les années 1930, après y avoir passé un demi-siècle. Née en 1863 dans les Pyrénées atlantiques, abandonnée par sa mère, orpheline à 9 ans, mariée à 15, elle est veuve à l’âge de 20 ans. Voilà tout pour sa vie de femme libre. Marie n’est pas une criminelle : condamnée à plusieurs reprises à quelques mois de prison pour vol, elle est envoyée au bagne après qu’on l’eut accusée de « conduite et moralité détestables ». En fait, tout à son projet de purger la société des honnêtes gens, l’administration pénitentiaire a besoin de forces vives pour repeupler les colonies.
C’est la figure de cette « reléguée » au bagne de Saint-Laurent du Maroni que fait revivre Bernadette Pécassou dans son nouveau roman. Elle nous fait découvrir le destin tragique d’une jeune femme abandonnée de tous et la terrible condition des « femmes forçats », encadrées par les bonnes sœurs du Couvent de Saint-Laurent du Maroni. En 1923, lorsque Albert Londres la rencontre, Marie Bartête, pourtant relevée de relégation, vivait toujours en Guyane, faute d’argent pour payer le voyage du retour.

Un peu d’histoire
L’histoire des bagnes commence avec la loi du 30 mai 1854, qui décrète que toute personne condamnée aux travaux forcés sera envoyée en Guyane, y compris les femmes. Le but est d’écarter de la métropole les citoyens indésirables, mais aussi de repeupler les colonies. Les femmes déportées auront la possibilité, pour ne pas dire l’obligation, de convoler avec un bagnard et de disposer d’un terrain. C’est la seule façon de recouvrer une certaine liberté. Ce qu’on ne leur dit pas, c’est que le terrain est un lopin de terre perdu en brousse, et qu’aucun moyen de subsistance ne leur sera donné.
Entre-temps, la troisième république s’installe. Pour la première fois depuis près d’un siècle, un gouvernement stable est créé. La politique des bagnes est renforcée, et tous les petits délinquants condamnés deux fois, hommes et femmes, seront expédiés au bagne.

Bernadette Pécassou-Camebrac est journaliste, et réalisatrice pour la télévision. Elle a publié cinq romans chez Flammarion : La Belle Chocolatière (2001), Le Bel Italien (2003), L’Impératrice des roses (2005), La Villa Belza (2007) et La Passagère du France (2009).

Format : Broché
Nb de pages : 312 p.
Parution : 13 avril 2011
ISBN-10: 2081221411
ISBN-13: 978-2081221413

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