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LA SAVOIE ET L’EUROPE 1860-2010. UN DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE L’ANNEXION

Sous la direction de Christian Sorrel & Paul Guichonnet
Editeur : La Fontaine de Siloé

1860 : pour la première et la dernière fois, « l’Affaire de Savoie » occupe le centre de la scène européenne… Après quelque mille ans d’histoire, voici la Savoie en face de son destin. Va-t-elle se rallier à l’Italie naissante, jeune nation en formation, opter pour la Suisse et devenir un canton de la Confédération helvétique ou se rattacher à la France, le pays où « vont nos rivières » ?

Les souverains tranchent, les Savoyards votent. Ce sera la France. La Savoie se fond dans la Grande Nation, ses guerres, 1870, 1914, 1939, ses victoires économiques, l’énergie, le tourisme…

Mais la Savoie, jalouse de son passé, cultive sa mémoire au rythme des commémorations. En 1889, elle célèbre la Grande Révolution française ; en 1910, ses fiançailles avec la République ; en 1960, ses noces avec la Mère Patrie dans un bel élan tricolore, tout rempli de ferveur nationale…

En 2010, que reste-t-il de l’événement fondateur d’il y a 150 ans ?
Oui ! Demain, quelle sera la couleur de la fête ?

Ouvrage réalisé sous la direction de Christian Sorrel (Université de Lyon) et Paul Guichonnet (Université de Genève),
avec la collaboration de Victor Monnier (Université de Genève) et Bruno Berthier (Université de Savoie).

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REVUE DE PRESSE /
Le contexte historique sur MEMO :

« L’ Annexion de la Savoie est le nom générique donné à la réunion, selon l’expression utilisée dans le traité, de l’ensemble de la Savoie (futurs départements de la Savoie et de la Haute-Savoie), correspondant au duché homonyme, et du comté de Nice, alors partie intégrante du royaume de Sardaigne, à la France en 1860. Bien que le pays fût occupé voire annexé à plusieurs reprises (par les Français : 1556-1559 ; 1600-1601 ; 1689 puis 1703-1713 ; par les Espagnols 1742-1749 ; à nouveau par la France durant la Révolution de 1792 à 1814), l’expression renvoie à la clause de prévue par l’ Article premier du traité de Turin du 24/mars/1860.
Si le mot est le terme retenu lors des débats de 1860, préféré à celui de , c’est celui de qui apparaît dans le texte du traité de 1860. En effet, celui-ci donne l’impression que les populations consentent aux décisions des princes. Cette acceptation est d’ailleurs mise en avant avec les résultats du plébiscite d’avril 1860. Ce terme est d’ailleurs repris lors du cinquantenaire de 1910 (voir infra). Cependant, lors des commémorations du centenaire de 1960, les documents officiels utiliseront plutôt celui de , que l’on retrouve encore lors des célébrations du cent-cinquantenaire. Toutefois, les historiens savoyards, comme Jacques Lovie ou Paul Guichonnet, lui préfèrent le terme , qui correspond plus à la réalité juridique.
Les principales villes de Savoie possèdent une rue de l’Annexion. Toutefois, l’expression est beaucoup plus présente dans le nord de la Savoie que dans le sud, où Chambéry, ex-capitale du duché, l’a faite remplacer en l’avenue du Général de Gaulle.
Le 21/juillet/1858, l’empereur Napoléon III et Camille Benso, comte de Cavour, président du conseil du Royaume de Piémont-Sardaigne, se rencontrent secrètement à Plombières pour discuter d’une aide au royaume d’Italie dans sa lutte contre l’Empire autrichien, en échange des territoires savoyards et niçois. À la suite, un traité est signé à Turin le 26/janvier/1859 pour sceller l’alliance franco-piémontaise par le prince Napoléon Jérôme, qui se marie quatre jours plus tard avec la princesse Clotilde de Savoie.
Cependant, le 7/juillet/1859, à la suite de l’armistice de Villafranca, Napoléon III renonce à la Savoie, dans la mesure où . À leur passage, les troupes françaises sont acclamées par les populations savoyardes, pour leur aide à la cause italienne. Cavour, ne voyant aboutir ses projets, doit abandonner le pouvoir et laisser la place à l’impopulaire Urbain Ratazzi.
De août 1859 à janvier 1860, la Savoie est parcourue par l’incertitude de son avenir. Les libéraux se mobilisent en faveur de l’attachement de la Savoie pour leurs souverains. Un parti annexionniste - pro-français - voit le jour, tandis que dans le nord du duché, l’idée d’un rattachement à la Suisse voit le jour.
Ainsi le 25/juillet/1859, vingt-cinq ou trente personnalités savoyardes sans réelles envergures politiques ou économiques, principalement chambériennes, menées par le docteur Gaspard Dénarié et l’avocat Charles Bertier, rédacteur en chef du journal conservateur Courrier des Alpes, posent une adresse au roi Victor-Emmanuel II de Savoie lui demandant de prendre en compte les vœux de la province ducale :
Ces mots sont l’affirmation d’une , selon la La Revue des Deux Mondes. Cette adresse fait l’objet d’un pétitionnement à travers la Savoie, marquant à partir d’août un mouvement d’opinion à travers le pays, et notamment à travers la presse savoyarde, turinoise, genevoise et française… »

Dossier sur MEMO :
http://www.memo.fr/Article.asp?ID=REG_SAV_009

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