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LES REVOLTES ARABES : GEOPOLITIQUE ET ENJEUX
Posté par EuroMedia-Presse dans Livres : Géopolitique & géostratégie le 4 avril 2012
Masri Feld
Studyrama
Vision classique des « révoltes » arabes ; entendues dirons-nous. De bonnes analyses mais il manque les bonnes questions. Cela étant dit, de nombreux repères et informations pour se faire ensuite sa propre opinion.
PRESENTATION
Le monde arabe connaît depuis plusieurs décennies des problèmes politiques, économiques et stratégiques d’une grande ampleur.
C’est dans un climat marqué par l’autoritarisme, la mauvaise gouvernance et la corruption à grande échelle qu’ont surgi les révoltes populaires qui secouent depuis plusieurs mois la plupart des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Certains des régimes en place se sont effondrés, après avoir épuisé tous les moyens de recours coercitifs dont ils disposaient. D’autres continuent à résister, suscitant de graves crises humanitaires.
Quelles sont les causes et conséquences de cet élan révolutionnaire ? Est-il annonciateur d’une nouvelle ère de démocratie pour les peuples arabes, ou au contraire, d’une montée en puissance de l’islamisme ? Quel sera son impact sur le processus de paix au Proche-Orient, sur la sécurité d’Israël, sur la situation des minorités religieuses, sur le marché pétrolier ou encore sur le problème nucléaire iranien ?
Ce livre a pour objet de fournir des faits et des données de base indispensables pour comprendre les profondes transformations que vit le monde arabe aujourd’hui.
SOMMAIRE
L’ORIGINE
Un autoritarisme politique sur fond d’oppression policière
Une corruption généralisée et d’importantes inégalités sociales
Une démocratisation des moyens d’information
LE DECLENCHEMENT
La Tunisie et l’Egypte, des républiques fortes et stables
La Syrie, un régime à part dans le monde arabe
Le Yémen et la Lybie, des pays à forte dimension tribale
L’IMPACT
Le sort de l’islamisme et des mouvements intégristes
L’avenir des minorités religieuses
La sécurité d’Israël et le processus de paix Israël-arabe
L’AUTEUR
Masri Feki, chercheur à Paris 8, natif du Caire, est chercheur en géopolitique et auteur de nombreux ouvrages sur le Moyen-Orient. Partisan d’un Moyen-Orient pluriel et démocratique, il a fondé en janvier 2008 le Middle East Pact (MEP), afin de mobiliser autour d’un projet de construction régionale les acteurs réformistes de la société civile moyen-orientale.
Engagé politique en France.
Sa bibliographie :
Les frontières (avec Charles Tafanelli), Studyrama, Paris, 2011.
Les conflits du Moyen-Orient, Studyrama, Paris, 2010.
L’Iran et le Moyen-Orient, géopolitique et enjeux, Studyrama, Paris, 2010.
L’Iran paradoxal, dogmes et enjeux régionaux (Collectif), L’Harmattan, Paris, 2008.
Géopolitique du Liban, constats et enjeux, Studyrama, Paris, 2008 (réédité en 2011).
Géopolitique du Moyen-Orient, Studyrama, Paris, 2008.
Israël, géopolitique et enjeux, Studyrama, Paris, 2008.
L’axe irano-syrien, géopolitique et enjeux, Studyrama, Paris, 2007.
A l’ombre de l’Islam, minorités et minorisés (Collectif), Filipson, Bruxelles, 2005.
Parution : 5 septembre 2011
Nb de pages : 144 p.
ISBN : 978-2759014026
Prix : 12 €
LA GRANDE GUERRE DE CHARLIE, VOLUME 1
Posté par EuroMedia-Presse dans BD, Comics & Mangas le 4 avril 2012
Pat Mills et Joe Colquhoun
Editions Ca et Là
Une série méconnue, trépidante. Nous attendons avec impatience la parution du volume 2.
PRESENTATION
La série La Grande Guerre de Charlie (Charley’s War), qui compte huit volumes, a été créée par Pat Mills et Joe Colquhoun et publiée entre 1979 et 1988 dans le magazine hebdomadaire Battle au Royaume-Uni, dont elle fut le plus grand succès. Elle est considérée à ce jour comme l’une des meilleures bandes dessinées de guerre et relate le quotidien du jeune Charlie Bourne, adolescent de 16 ans qui, entraîné dans l’élan patriotique général, se porte volontaire pour s’engager dans l’armée Britannique pendant la Première Guerre Mondiale.
S’appuyant sur un travail de documentation extrêmement minutieux et servi par l’impressionnante mise en image de Joe Colquhoun, le scénariste Patrick Mills nous propose une expérience inédite dans la bande dessinée de guerre : une immersion continue, sans répit ni temps mort, redonnant à l’horreur et à l’absurdité de la guerre des tranchées toute sa force et son intensité.
Saluée unanimement outre manche et régulièrement rééditée, cette œuvre est pratiquement inconnue du public français, seuls quelques épisodes ayant été publiés en France dans les magazines de petit format Bengali et Pirates, entre 1982 et 1986.
La Grande Guerre de Charlie est coéditée par les éditions çà et là et 360 Media Perspective, sous le label Delirium, à raison de deux volumes par an (parution du volume 2 en avril 2012).
LU DANS LA PRESSE
Les non-anglophones avaient certainement cru tout voir sur la Grande Guerre : de l’horreur des champs de bataille magistralement mis en images par Tardi dans C’était la guerre des Tranchées, des grandes aventures teintées de romantisme dans La Croix de Cazenac ou le destin d’un soldat hors du commun dans Le cœur des Batailles. Les non-anglophones ? Oui, car Charley’s War, rebaptisé pour l’occasion, a été publié dans la revue Battle Picture Weekly du 6 janvier 1979 au 23 janvier 1988, puis dans Eagle. En France, la parution s’est limitée à quelques épisodes dans les magazines Bengali et Pirates, entre 1982 et 1986. A trois ans de la commémoration du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, si tant est qu’un tel terme puisse être utilisé, les éditions Ça et Là coéditent avec 360 Media Perspective, sous le label Delirium, l’intégrale des aventures du jeune tommies.
(L. Gianati sur bdgest.com, octobre 2011)
LES AUTEURS
Pat Mills, né en 1949, est l’un des auteurs les plus influents de l’industrie britannique des comic-books depuis les années 70.
Auteur freelance à ses débuts, il a participé à la création de plusieurs revues dédiées à la bande dessinée de genre, telles que Battle, pour laquelle il a conçu la série Charley’s War, qui a été un succès immédiat et est régulièrement rééditée depuis outre manche.
Par la suite, il a notamment fondé et rempli les fonctions de premier rédacteur en chef de la revue culte 2000AD, pour laquelle il a participé à la création de personnages et de séries emblématiques tels que Judge Dredd, Slaine, ABC Warriors ou Nemesis the Warlock, contribuant à l’émergence internationale de nombreux artistes talentueux (Brian Bolland, Kevin O’Neill, Simon Bisley…)
Au-delà de son influence majeure en Grande-Bretagne, il travaille et publie des œuvres directement aux Etats-Unis ou en France ou il est connu pour les traductions de certaines de ses séries anglaises (Sláine, Marshal Law) ainsi que pour son travail récent dans le cadre du marché français : Sha et Requiem, Chevalier Vampire avec le dessinateur Olivier Ledroit..
Il vient d’être nommé en 2011 “Honorary Visiting Professor” à l’Université de Liverpool pour sa vaste contribution à culture pop britannique depuis près de quarante ans.
Joseph Colquhoun (1927 - 13 avril 1987) est un auteur de bande dessinée britannique.
Après avoir servi dans la Royal Navy en 1943, il reprend ses études au Art College. Il débute dans Conqueror en 1951 puis en 1952 il dessine un long feuilleton Légionnaire Terry’s Desert Quest, suivi de Bif Benbow (1953) et Wildfire (1953-54).
Il reprend ensuite la série Roy of the Rovers en 1954 (traduit dans Capitaine Rob des éditions mondiales entre 1959 et 1962), puis Paddy Payne (les aventures d’un pilote de chasse au cours de la Seconde Guerre mondiale) pour la revue Lion de 1957 à 1964. Suivent Saber King of the Jungle en 1967, inspirée de Tarzan et traduit en français par Yataca dans la revue homonyme, Football Family Robinson, Adam Eterno et Kid Chameleon. Son oeuvre la plus populaire est Charley’s War (1979-86) qui conte les aventures d’un soldat pendant la Première Guerre mondiale (partiellement traduit et publié dans Bengali et Pirates). Il a également illustré Zip Nolan (1974-76) une série qu’on peut retrouver en français dans des revues Arédit comme Bill Tornade ou OSS 117.
Colquhoun prend sa retraite en 1986, avant de s’éteindre le 13 avril 1987.
Titre original : Charley’s War
Traduit de l’anglais par Jean-Paul Jennequin, lettrage Sorya Lim
Parution : 24 octobre 2011
N&B
Nb de pages : 112 p.
ISBN : 9782916207605
LES NOUVELLES GUERRES ECONOMIQUES
Posté par EuroMedia-Presse dans Comprendre la Géopolitique, Livres : Géopolitique & géostratégie le 4 avril 2012
Christophe-Alexandre Paillard
Editions Ophrys
Les livres géopolitiques, géoéconomiques et géostratégiques sont nécessaires pour appréhender le monde. Ouvrage didactique. Un rappel des principaux points sur ces questions oh combien importantes en ce XXIeme siècle.
PRESENTATION
Les liens entre les problématiques économiques et les questions de sécurité ont toujours été étroits. Avec la mondialisation et l’extrême sophistication des rapports économiques mondiaux, il est de plus en plus nécessaire de disposer de points de repère clefs pour comprendre les nouveaux enjeux géo-économiques du monde.
Cet ouvrage est à la fois :
- un précis exhaustif.
- un ensemble d’exposés, de fiches techniques et de fiches de lecture couvrant l’ensemble des thématiques liées aux enjeux de sécurité et d’économie du monde contemporain.
- un aide mémoire indispensable sur les questions d’économie et de sécurité.
- une référence pour les étudiants, les auditeurs des instituts spécialisés ou les élèves de l’école de guerre.
- Il permet également de satisfaire la curiosité de tout un chacun sur ces questions éminemment complexes.
EXTRAIT
Cet ouvrage a clairement pour objectif d’offrir une approche didactique et synthétique, par grands thèmes, aux personnes, étudiantes ou non, qui s’intéressent aux questions d’économie et de sécurité et qui souhaitent établir des liens entre ces deux matières d’apparence dissemblable. Il est divisé en cinq grands chapitres réunissant des thèmes présentant un enjeu stratégique certain pour le monde économique d’aujourd’hui.
Cet ouvrage est aussi le fruit de pratiquement seize ans d’enseignement commencé à la Ville de Paris, poursuivi à l’Institut de gestion et de développement économique (IGPDE) du ministère de l’Economie et des finances, et approfondi à l’Institut d’études politiques de Paris, à l’université Bernardo O’Higgins de Santiago du Chili et, plus récemment, à l’Ecole nationale d’administration.
Face aux demandes croissantes des étudiants de disposer d’analyses nombreuses sur des sujets touchant aux industries de défense, aux marchés des matières premières ou aux grands enjeux de la criminalité économique, il est apparu nécessaire de réaliser ce précis pour proposer quelques pistes d’analyse et faire des choix quant aux thèmes qui peuvent être abordés dans un tel cadre.
Il faut en effet souligner que les liens entre les questions d’économie et de sécurité sont de plus en plus au cœur de l’actualité internationale économique et stratégique.
A titre d’exemple, en matière énergétique, les risques pour les dix prochaines années restent majeurs. En l’absence d’alternative crédible aux hydrocarbures, à l’exception notable de l’industrie nucléaire d’ailleurs touchée par l’accident de Fukushima, la nécessité d’assurer une plus grande sécurité et/ou une meilleure régularité des approvisionnements en matières premières énergétiques va rester un impératif majeur de sécurité nationale dans de nombreux pays du monde.
De même, dans le secteur des minerais rares (titane, platine ou autres) ou communs (cuivre par exemple) ayant de nombreuses applications industrielles, leur utilisation croissante dans de nombreux produits intéressant la défense, le spatial ou l’aéronautique renforce leur intérêt.
Certaines activités économiques peuvent être mises en danger en cas de rupture d’approvisionnement d’une matière première minérale ou minière dont les ressources sont extrêmement localisées ou concentrées dans des pays où la situation politique est instable.
L’arrivée de nouveaux acteurs grands consommateurs de matières premières (Chine, Inde ou Brésil) fait craindre des risques de pénurie à l’horizon 2030-2040. Certains experts estiment que la disponibilité des matières premières les plus critiques diminue à grande vitesse ; sans tenir compte toutefois de la capacité industrielle ou technologique des pays producteurs de biens intermédiaires ou de biens de consommation à réduire la part occupée par les matières premières dans le processus de production. Il est donc nécessaire d’analyser ces processus pour évaluer la part de risque stratégique liée aux équilibres de ces marchés.
Plus globalement, nous assistons depuis le début de ce siècle à une augmentation constante du prix de la plupart des matières premières, notamment sous l’effet de l’accélération de la demande asiatique et particulièrement chinoise. Ce phénomène conduit à des comportements spéculatifs amenant des variations importantes et rapides des coûts des ressources naturelles vendues sur les marchés mondiaux.
Les questions liant économie et sécurité présentent donc deux questions simples : que faut-il regarder pour comprendre ce qui est à l’oeuvre dans le monde ? Quelles analyses faut-il retenir pour faire face aux défis économiques et sécuritaires présents et futurs ?
SOMMAIRE
- LES GRANDS PRINCIPES REGISSANT LES NOUVELLES GUERRES ECONOMIQUES.
-LE MONDE DES MATIERES PREMIERES.
- LES RISQUES COMMUNS AUX QUESTIONS ECONOMIQUES ET AUX PROBLEMES DE SECURITE.
- LA CHINE BOULEVERSE LES GRANDS EQUILIBRES GEOECONOMIQUES.
- LES GRANDS ENJEUX INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES.
L’AUTEUR
Christophe-Alexandre Paillard est directeur des affaires juridiques, des affaires internationales et de l’expertise technologique de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Il est également maître de conférence à l’Institut d’études politiques de Paris, enseignant à l’ENA (politique européenne de l’énergie), chercheur associé de l’université Bernardo O’Higgins (Santiago, Chili) et intervenant régulier au sein d’organismes tels que l’IHEDN, la FRS ou l’HCFDC. Administrateur civil hors classe, ancien élève de l’Ecole nationale d’administration, ancien auditeur de l’Institut diplomatique des Affaires étrangères (2004), il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d’un DESS de sociologie des organisations et d’une maîtrise d’histoire russe (Paris IV Sorbonne).
Il est l’auteur ou co-auteur d’ouvrages sur les questions économiques et les matières premières comme géopolitique du pétrole publié aux Editions Technip en 2005. Il est également l’auteur de nombreux articles sur les questions économiques et de défense dans de nombreuses revues spécialisées comme Géoéconomie, le Journal of International Affairs de l’Université de Columbia, Moyen-Orient, Questions internationales, Sécurité globale, etc.
Parution : 30 septembre 2011
Nb de pages : 633 p.
ISBN : 978-2708013223
Prix : 30 €
LE PATIENT DU DOCTEUR HIRSCHFELD
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 4 avril 2012
Nicolas Verdan
Bernard Campiche Editeur
Intelligence d’un récit qui s’appuyant sur un contexte historique aborde plus généralement la question/problématique de l’exclusion. Un roman à lire à n’en pas douter !
PRESENTATION
Mais pourquoi veulent-ils tous mettre la main sur la liste des patients du Dr Hirschfeld ? Peu avant de mettre à sac son prestigieux Institut des sciences sexuelles de Berlin, en 1933, les nazis fouillent le bureau de ce sexologue qui en sait trop sur des hauts dignitaires du Reich. En vain ! Les dossiers comportant notamment le nom de centaines d’homosexuels allemands ont disparu. Vingt-cinq ans plus tard, le Mossad s’intéresse à son tour à cette fameuse liste. Construit à partir de l’histoire réelle de la dramatique fin de carrière du célèbre sexologue, ce roman explore cette tendance propre à toute société humaine à légiférer nos préférences sexuelles, jusqu’à nous assigner une “juste place” sur l’échelle des genres.
EXTRAIT
Berlin, 28 février 1933
MARINUS, qui vient de la mer. Marinus Van der Lubbe, vingt-quatre ans, citoyen hollandais, auto-stoppeur. Les nazis tenaient déjà leur coupable : un garçon hirsute, torse nu, errant hier soir dans le Reichstag en flammes. En sueur, l’air hagard, disaient les journaux, il sortait de la salle Bismarck, quand il s’était fait prendre. Ce matin, les manchettes étaient sans appel : l’incendiaire est communiste. Communiste et homosexuel.
Magnus, le grand. Magnus Hirschfeld, soixante-cinq ans, citoyen allemand, sexologue, fondateur de l’Institut de sexologie de Berlin. Ennemi désigné du Reich : fornicateur, incite la jeunesse à la dépravation. Homosexuel. Juif. En voyage. La Gestapo précisait : retour en Allemagne incertain.
Entre le Reichstag, ou ce qu’il en restait, et l’ancien hôtel particulier du Prince Hatzfeld, aujourd’hui dédié à la recherche en sexologie, il n’y avait que six cents mètres. Une courte distance parcourue à cette heure tardive par un homme qui s’était mis en tête de corriger le sens que prenaient les événements. Non pas qu’il cherchât à résister à l’installation des forces nouvelles. Au contraire, son uniforme, dissimulé ce soir par un manteau de ville et un élégant chapeau à larges bords, marquait sa foi absolue dans l’ordre qui s’établissait sous la bannière à croix gammée. Or, c’est précisément pour conserver son rang dans la Waffen SS que cet homme allait, dans un instant, entrer par effraction dans l’Institut de sexologie. Il lui fallait à tout prix y précéder les enquêteurs de la police secrète.
De Marinus Van der Lubbe, cet homme ne connaissait rien. Sinon son portrait diffusé dans les communiqués de la Preussische Pressedienst. De Magnus Hirschfeld, il conservait le souvenir détestable de leurs promenades dans le Tiergarten. Le Docteur, après l’avoir reçu une première fois dans son luxueux bureau, lui avait proposé une série de consultations en plein air. C’était son habitude. Il prenait ses patients par le bras et les conduisait dans les allées du parc. Le Docteur disait qu’on devise plus facilement en déambulant qu’en restant assis dans un fauteuil. Les mots, lors de leur première sortie, étaient venus tout seuls, c’est vrai. Il avait pu lui dire ce qui le tourmentait. Le Docteur, à l’écoute, hochait la tête, il l’encourageait à tout raconter. À sa grande surprise, il lui avait dit que son cas n’avait rien d’extraordinaire. Il n’était pas malade, il n’avait rien à se reprocher.
LU DANS LA PRESSE
Croix gammée, croupes gainées
En 1933 à Berlin, les nazis surveillent de près l’Institut des sciences sexuelles du docteur Hirschfeld. Pour la race supérieure, dont l’ouverture d’esprit n’a d’égale que la délicatesse, cette clinique spécialisée dans l’homosexualité n’est «qu’un nid de perversion et de pédés» qu’il s’agit d’anéantir au plus vite. Pourtant, plusieurs SS tremblent à l’idée que la liste des patients du fameux docteur tombe entre de mauvaises mains… Pas sûr que leur patron Heinrich Himmler se montrerait conciliant en apprenant que certains de ses hommes adorent se mettre à quatre pattes pour recevoir la fessée…
Vingt-cinq ans plus tard, alors que le Mossad recherche un ancien criminel de guerre nazi fétichiste des cheveux tressés et sectionnés, une piste va lancer les soldats israéliens sur la trace de ces dossiers compromettants.
Entre Berlin et Tel-Aviv, travestis et nazis, ce récit nous emporte dans une passionnante chasse à la liberté et au respect. Fortement inspiré de la vie du sexologue allemand Magnus Hirschfeld, qui s’opposa au paragraphe 175 du code pénal allemand condamnant l’homosexualité, ce roman décortique avec subtilité la voile, la vapeur et les peurs.
(ALINDA DUFEY, Vigousse)
L’AUTEUR
Nicolas Verdan est né à Vevey en 1971. Sa vie se partage entre la Suisse et la Grèce, sa seconde patrie.
Nb de pages : 296 p.
Parution : 3 novembre 2011
ISBN : 978-2882413000
Prix : 17 €
L’ARMOIRE DES ROBES OUBLIEES
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 4 avril 2012
Riikka Pulkkinnen
Albin Michel
Révélation finlandaise. Richesse d’écriture qui font de Riikka Pulkkinen une romancières des plus douées de sa génération.
PRESENTATION
Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d’un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu’elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu’elle a été beaucoup plus qu’une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l’a profondément aimée.
LU DANS LA PRESSE
“Une écriture ample, d’un hyperréalisme saisissant. Riikka Pulkkinen est une Joyce Carol Oates finlandaise de 30 ans.” (Livres Hebdo)
“Une fresque sans pathos autour des fantômes du passé. Après Sofi Oksanen, la nouvelle découverte venue de Finlande.” (Les inrocks)
EXTRAIT
La femme courait dans sa direction.
Martti avait fait le rêve bien des fois. La femme était sur le point de dire quelque chose, Martti était tout près de comprendre. Il n’avait jamais le temps d’entendre ce qu’elle avait à lui annoncer, et se réveillait toujours avant que la lumière se fasse en lui.
De nouveau il s’éveilla. Son regard tomba sur le cadran de réveil posé sur la table de nuit.
1 h 20
Elsa dormait auprès de lui. Sa respiration était légèrement irrégulière, mais pas plus que celle d’une personne en bonne santé. Martti s’était quand même assoupi, bien qu’il eût pensé, au cours de la soirée, qu’il ne se risquerait pas à fermer les yeux.
C’était la première nuit qu’Elsa passait à la maison depuis plus de deux semaines.
Si Martti avait commencé par s’opposer à son retour, ce n’était pas parce qu’il ne voulait pas de sa femme près de lui. C’était autre chose. - Elsa appartenait à cet endroit. Elle y avait passé plus de cinquante ans. Mais il avait eu peur de la retrouver un matin, morte à côté lui, les jambes froides.
Je suis en train de pourrir. Elle lui avait dit cela la semaine précédente, dans l’unité de soins palliatifs, comme un appel au secours. Ne me laisse pas me putréfier, je veux rentrer à la maison.
C’est ainsi que les choses s’étaient finalement organisées.
Elsa n’était malade que depuis six mois. En décembre, Martti lui avait fait remarquer qu’elle avait tellement maigri qu’elle n’était plus que la moitié d’elle-même. Elle s’était pesée à la piscine, puis avait pris rendez-vous chez le médecin.
Ce n’est rien, avait-elle dit à Martti. Ce n’est certainement pas rien, lui avait-il répondu. D’un baiser, Elsa avait effacé l’inquiétude de son visage.
Tout se passa rapidement : endoscopie, biopsie, verdict.
Martti pleurait quand ils rentrèrent de l’hôpital sous le coup de la nouvelle la plus accablante qui soit. Elsa se taisait, elle étreignit sa main tout le long du chemin, la pressant encore dans l’ascenseur.
Ils se tinrent longtemps face-à-face dans le couloir. Une étoile de Noël à la fenêtre, dans l’appartement la pénombre d’un après-midi d’hiver.
Tâchons de passer un très bon Noël, ce sera déjà ça, dit Elsa.
Le jour de Noël, Eleonoora vint en famille leur rendre visite. Elsa n’avait pas encore eu le cœur de lui parler.
L’AUTEUR
Riikka Pulkkinen est née à Tampere le 8 juillet 1980. Elle étudie la littérature et la philosophie à l’université d’Helsinki. En 2006, elle publie son premier roman, « Raja » (La Frontière), qui l’impose d’emblée comme un des jeunes écrivains les plus doués de sa génération. Son second roman, « L’armoire des robes oubliées », publié en 2010, confirme son talent. Sélectionné pour le plus grand prix littéraire finlandais, le Finlandia Prize, encensé par la critique, « L’armoire des robes oubliées », l’une des sensations de la Foire de Francfort 2010, a déjà été vendu dans douze pays.
Elle est traduite pour la première fois en français, chez Albin Michel, avec son dernier livre, sous le titre « L’armoire des robes oubliées ».
Les droits cinématographiques pour ce deuxième roman ont été vendus à Vertigo Production (Finlande), et une pièce inspirée du roman fut jouée pour la première fois en novembre 2011 au KOM Theatre d’Helsinki.
Parution : 4 janvier 2012
Nb de pages : 300 p.
ISBN : 978-2226238405
Prix : 21,20 €
LES ALLEES DU POUVOIR
Posté par EuroMedia-Presse dans Essais & Documents le 4 avril 2012
Marie-Laure Delorme
Seuil
Derrière ce titre se cache un récit critique. Si les énarques n’existaient pas, il faudrait surtout ne pas les inventer. Un cycle se termine ?
PRESENTATION
Les choses étaient alors claires. On faisait, au sortir de la guerre, l’ENA pour servir la collectivité. Mais, aujourd’hui, qu’en est-il ? Neuf énarques ont accepté de parler de leurs enfances, de leurs admirations et détestations, de leurs réussites et de leurs échecs, de leurs ambitions, de leur vision de la France. Tous ont fait l’ENA entre 1987 et 1999. S’ils se sont ignorés dans les couloirs de l’École Nationale d’Administration, ils vont se croiser dans les allées du pouvoir. Ils appartiennent au monde des médias (Matthieu Pigasse, Denis Olivennes, Laurent Solly), des affaires (Nicolas Bazire), de la politique (Jean-François Copé), du service public (Sophie Boissard, Martin Hirsch). Ils sont passés en majorité dans le privé. Certains d’entre eux sont connus du grand public, d’autres ne le sont pas. Ils ont tous connu une réussite sociale fulgurante, mais est-ce que cela leur suffit ?
« Qu’est-ce qu’on va laisser comme trace ? », s’interroge Alexandre Bompard (PDG de la Fnac à 39 ans). Car si l’on peut parler à leur propos de réussites individuelles, comme le souligne Emmanuel Hoog (Président de l’AFP), on ne peut plus guère parler de réussite collective. Mais, que veulent-ils ? Encore plus d’argent, de notoriété, de pouvoir ? Pas si simple. L’ENA, qualifiée d’ « école du pouvoir », leur a heureusement apporté une certaine mauvaise conscience.
Ils veulent aussi leur propre estime. Ils savent qu’elle passe par le service de la collectivité.
EXTRAIT
La plus belle promotion de l’histoire de l’ENA fut celle de 1947, la première de toutes, baptisée « France combattante » : une promotion de quatre-vingt-six jeunes résistants brillants et bravaches, cerclant leur dextérité intellectuelle de principes moraux. On y trouve Simon Nora, Yves Guéna, Jacques Duhamel, Alain Peyrefitte ou Jean Serisé. On savait, au sortir de la guerre, pourquoi on faisait l’ENA. Tout était à rêver puis à créer. Sabre au clair et sens de l’histoire. On voulait travailler pour la collectivité et mettre sa rage de réussir au service de quelque chose de plus grand que son intérêt personnel. Une société à rebâtir, un Etat fort, un amour de la France. L’ENA représentait la voie royale pour des jeunes gens ambitieux, volonté d’acier et tête bien faite, portés par des idéaux sincères. « Les hauts fonctionnaires ont été, durant les Trente Glorieuses (1947-1973), en position de démiurges puisque La France était à réinventer » (Marc Lambron, promotion 1985). Mais, aujourd’hui ? Un Etat contesté de toutes parts, une société en crise, une mondialisation sans frein. L’ENA, concurrencée par des cursus internationaux, a perdu de sa superbe.
Nombre d’excellents élèves, dont Alain Juppé est un prototype, ont longtemps mis en avant leur parcours scolaire. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, fils d’agriculteurs né à Mont-de-Marsan (Landes) en 1945, a été premier prix de grec et latin au concours général des lycées, normalien, agrégé de lettres classiques, élève à Science Po, énarque (promotion 1972). Les diplômes représentaient alors une source de fierté légitime. On appartenait à l’élite républicaine. Le mérite scolaire justifiait l’ascension sociale. Mais, aujourd’hui ? Les choses, de ce point de vue-là, ont aussi changé. « On n’ose plus dire qu’on a fait l’ENA », remarque Alain Juppé. Le ministre Laurent Wauquiez, major de l’ENA (promotion 2001) et de l’agrégation d’histoire, ancien élève de la rue d’Ulm, n’aime pas, en effet, qu’on lui rappelle ses diplômes. L’ENA reste le symbole français, fantasmé ou non, de l’élite de l’élite. Il ne faut surtout pas passer pour arrogant, ne surtout pas appartenir à l’élite méritocratique dans une société où seule l’élite médiatique fait envie, ne surtout pas sembler coupé du peuple. Il y a inversion des valeurs. « Le cancre a du génie » (Régis Debray). La France est à l’image de Nicolas Sarkozy. Elle n’aime pas l’ENA.
Les énarques ont peu à peu intégré le mal que l’on pensait d’eux. Il est souvent de bon ton d’afficher, comme Laurent Fabius (promotion 1973) ou Jacques Attali (promotion 1970), un souverain mépris envers l’ENA. L’un préfère se dire normalien, l’autre polytechnicien. Louis Schweitzer (promotion 1970), PDG du groupe automobile Renault entre 1992 et 2005, a pu le constater à plusieurs reprises. « On n’a pas envie d’être assimilé à un groupe jugé peu sympathique par l’opinion publique. » Les normaliens et les polytechniciens ont toujours eu l’intelligence ou l’opportunisme de préférer leur première école à leur seconde. Louis Schweitzer se souvient du polytechnicien et énarque Valéry Giscard d’Estaing lui disant, lors de leur première rencontre : « Vous n’êtes qu’inspecteur des finances ! » Les gens vraiment bien étaient avant tout des polytechniciens comme lui. C’est donc aussi parmi les énarques qu’on trouve les plus sévères contempteurs de l’Ecole et cela ressemble parfois à un « snobisme de vengeance » (Marc Lambron) pour avoir souffert entre les fourches caudines de l’ENA. On humilie l’ENA parce qu’on a été humilié à l’ENA. L’école reste un sujet de débat politique, mais pas un sujet de fracture politique. Les critiques fusent de tous les camps.
L’AUTEUR
Marie-Laure Delorme, née en 1968 à Paris, est chef de la rubrique Lire du JDD. Elle a reçu le prix Hennessy de la critique littéraire (1999) et le Prix Louis Hachette du journalisme (2006). Les Allées du pouvoir est son premier livre.
Parution : 22 septembre 2011
Nb de pages : 280 p.
ISBN : 978-2021001211
Prix : 20,30 €
LE CHIFFRE DES SŒURS
Posté par EuroMedia-Presse dans Histoire, Romans le 4 avril 2012
Antoine Piazza
Rouergue
Un siècle de la vie d’une famille au travers l’histoire personnelle de l’auteur. Un portrait de la France. Secrets, petits scandales et bons mots d’enfant : voici la geste d’une famille française, aux portraits nombreux et truculents. Une transfiguration romanesque dans laquelle l’on s’identifie.
PRESENTATION
Le chiffre, ce sont les initiales que la grand-mère de l’auteur brodait sur le linge de ses enfants, au début du dernier siècle… Annabelle, l’aînée de la fratrie, tient salon à Maillac, petite ville industrielle où l’on joue au rugby depuis toujours, au golf depuis peu, et dont l’auteur nous raconte la prospérité d’après-guerre, puis la chute, à l’orée des années quatre-vingt. Ses soeurs sont devenues infirmière, religieuse, professeur de piano et forment avec elle le quatuor haut en couleur de cette chronique familiale… Cousins ruinés et gendres scélérats, photographies du maréchal Pétain oubliées dans un grenier et médailles pour faits de Résistance, départs en autocar pour l’Espagne et croisières dans le Grand Nord… En dressant avec minutie le portrait des siens, l’auteur dépasse la geste familiale de Français pris tour à tour dans les turbulences de l’Histoire et dans les douceurs des trente glorieuses, pour donner l’illusion du romanesque et faire œuvre littéraire.
EXTRAIT
Nice, 1999
Un homme en costume gris bleu traversa la rotonde du funérarium et vint à notre rencontre. Nous avions quelques minutes, mon cousin et moi, pour nous recueillir devant notre tante, après quoi une équipe allait fermer le cercueil. L’homme se tenait respectueusement à l’écart, parlait avec application et plaçait des silences entre chacune de ses phrases. Je ne pouvais détacher mon regard de son nez, un nez de cirrhotique, énorme, sanguin, magnifique au milieu d’un visage glabre. Comment un ordonnateur de pompes funèbres officiait-il avec un tel nez ? Pourquoi avait-il été choisi, lui plutôt qu’un autre, pour se présenter aux gens, avec son petit discours et son air contrarié ? Il marcha devant nous comme un maître d’hôtel qui conduit des invités à leur table, s’arrêta non loin du cercueil ouvert et laissa notre oncle et notre tante Angèle, les deux survivants d’une fratrie de huit, s’approcher de nous. Je m’étais penché sur ma tante Alice avec cette appréhension du vide contemplé depuis la vitre d’un téléphérique ou le sommet d’une tour. Alice était un peu à l’étroit dans la boîte que les menuisiers avaient découpée sur ses mesures, mais la toilette mortuaire avait été faite avec soin et la vieille femme allongée sous mes yeux semblait rajeunie et reposée, malgré une marque qui apparaissait sur la figure. Mon oncle se glissa derrière moi pour m’expliquer que les employés des pompes funèbres s’étaient succédé sur la dépouille afin de remettre en place la mâchoire qui s’était inexplicablement décrochée. Il cherchait ses mots. Peut-être n’osait-il pas me dire que, pendant sa dernière nuit, au moment de mourir, Alice avait poussé le cri qu’elle retenait depuis longtemps, un seul cri, trop faible pour réveiller Angèle qui occupait la chambre voisine et lui-même qui couchait sur le canapé du salon. Sur un signe de leur chef, quatre hommes en costume gris bleu vissèrent le couvercle et portèrent le cercueil jusqu’au fourgon garé devant l’entrée. L’ordonnateur aborda mon oncle et, à voix basse, avec le même ton, les mêmes précautions entrecoupées de silences dont il avait usé pour nous accueillir, mon cousin et moi, lui indiqua un snack proche du funérarium en précisant que nous avions tout notre temps, qu’ici, à Nice, les offices religieux ne commençaient jamais à l’heure.
Le snack se trouvait à côté d’un supermarché dont le toit s’était écroulé sur ses clients, quelques mois plus tôt, à une heure d’affluence, et avait fait des victimes. Mon cousin et mon oncle parlèrent de la catastrophe pour distraire ma tante. Tous ces morts, disaient-ils d’une voix monotone, si l’on s’attendait à mourir quand on fait tranquillement ses courses… Mme Guerrand, la belle-mère de mon cousin, habitait dans le quartier et se rendait souvent dans ce supermarché… Ma tante ne répondait pas. Elle s’était laissé conduire sans dire un mot. Elle ne donnait pas l’impression d’être entourée, consolée, par son frère et ses neveux, mais d’avoir été enlevée par eux, placée contre la vitre, près des passants qui ne la voyaient pas. (…)
L’AUTEUR
Né en 1957, Antoine Piazza vit à Sète où il est instituteur. Depuis le premier, Roman Fleuve, paru en 1999, tous ses romans sont parus dans la brune, notamment Les Ronces (2006, Babel 2008), salué unanimement par la critique, La Route de Tassiga (2008, Babel 2010) et Un voyage au Japon (2010).
Parution : 4 janvier 2012
Nb de pages : 240 p.
ISBN : 978-2812603136
Prix : 18,30 €
POMPEI : LES DOUBLES VIES DE LA CITE DU VESUVE
Posté par EuroMedia-Presse dans Histoire le 4 avril 2012
Béatrice Robert Boissier
Ellipses Editions
Pompéi, patrimoine mondial. Sa vie, sa mort, sa résurrection. Très intéressant ouvrage qui renouvelle l’Histoire de Pompéi grâce à l’archéologie. Pour les passionné d’Histoire !
PRESENTATION
Pompéi, la cité mise au jour dans des conditions exceptionnelles de conservation au XVIIIe siècle, appartient désormais dans toute sa richesse à l’histoire culturelle et artistique de notre époque. Elle représente un point de référence singulier, l’horizon même d’un imaginaire allant d’Alexandre Dumas à Mark Rothko, de Théophile Gautier aux Pink Floyd, qui y ont tous vu un passage vers une autre dimension du temps et du drame humain.
Cet ouvrage se propose de retracer les différentes vies qu’a connues Pompéi, depuis l’Antiquité et sa destruction par le Vésuve un jour de 79 apr. J.-C. jusqu’à sa résurrection et son intégration progressive dans la culture moderne et contemporaine. Ce long chemin historique a permis à la cité de devenir l’un des emblèmes patrimoniaux les plus connus au monde. Instrument du pouvoir ou terrain d’expérimentation de l’archéologie naissante, symbole politique ou allégorie métaphysique, les vies de Pompéi sont toujours doubles. Vies réelles et vies rêvées se mêlent et se croisent dans cette histoire plurielle, entre archéologie et imaginaire.
EXTRAIT
Pompéi, un nom qui évoque la lave et le feu, une ville soudainement frappée par la colère du Vésuve et dont les habitants, figés pour l’éternité dans la cendre durcie, sont un témoignage vivace et poignant d’un drame qui eut lieu en 79 apr. J.-C. Au xviiie siècle, la redécouverte de Pompéi et d’Herculanum , sa voisine, et la nature particulièrement tragique de la catastrophe qui mit fin à leur existence éveillent rapidement la curiosité du monde entier, des savants comme des artistes, des curieux comme du grand public. Tout est réuni à Pompéi pour piquer la curiosité et frapper l’imagination : l’omniprésence de la mort, le secret qui entoure les premières fouilles, le parfum de scandale qui enveloppe la découverte de nombreux objets érotiques et la proximité soudaine d’un passé qui se dévoile dans ses moindres détails. Le poète Théophile Gautier (1811-1872), qui sera souvent notre guide dans le voyage anachronique que nous nous apprêtons à entreprendre, exprime mieux que quiconque l’effet du face-à-face avec la ville antique, du hiatus temporel qu’il provoque :
L’aspect de Pompeï est des plus surprenants ; ce brusque saut de dix-neuf siècles en arrière étonne même les natures les plus prosaïques et les moins compréhensives ; deux pas vous mènent de la vie antique à la vie moderne et du christianisme au paganisme ; aussi, lorsque les trois amis virent ces rues où les formes d’une existence évanouie sont conservées intactes, éprouvèrent-ils, quelque préparés qu’ils fussent par les livres et les dessins, une impression aussi étrange que profonde.
Arria Marcella, 1852
Pompéi offre une image de l’Antiquité très différente de celle que l’on connaît jusqu’alors, une image familière qui rend les Anciens beaucoup plus accessibles que ne le laissaient supposer les sculptures de marbre blanc ou les bustes impériaux. C’est encore aujourd’hui ce qui justifie en grande partie la fascination exercée par le site antique dont le nom est désormais universellement connu.
Cet intérêt explique l’enjeu politique et patrimonial que représente Pompéi dès les premiers temps de sa découverte et jusqu’à nos jours, ainsi que les récentes dégradations du site sont venus douloureusement le rappeler. Au fil des chapitres, nous suivrons le singulier destin de la petite cité du Vésuve à travers son histoire, depuis l’Antiquité jusqu’à sa disparition, depuis les premières fouilles au XVIIIe siècle jusqu’à son inscription sur la liste du patrimoine mondial en 1997. Tour à tour terrain de batailles armées, objet de conflit entre intérêts politiques et scientifiques, joyau de la couronne napolitaine et manifeste d’une Italie libérale et unifiée, laboratoire de politiques patrimoniales et destination touristique de premier choix : Pompéi semble avoir vécu mille vies, anthumes et posthumes ; ce qui n’est ici ni lapalissade ni oxymore. De surcroît, l’extraordinaire longévité post mortem de la cité antique ne présente pas un trajet linéaire, sa perception et sa réception évoluent selon le contexte politique, scientifique, historique et culturel : Pompéi est tout d’abord le patrimoine personnel et la vitrine du pouvoir de la dynastie bourbonienne, un instrument diplomatique au sein d’une Europe agitée par les rivalités nationales, puis un terrain de révolutions politiques et archéologiques en 1848 avant de devenir patrimoine national italien et patrimoine commun de l’humanité, à conserver et à transmettre aux générations futures.
Ces multiples vies, houleuses souvent, passionnantes toujours, ont en commun de n’être jamais simples, unidimensionnelles, mais toujours doubles, ambivalentes voire ambiguës. Le temps y est le premier à se dédoubler entre un passé et un présent qui se mêlent étroitement : l’histoire de Pompéi nous en révèle autant sur l’Antiquité qui l’a vu naître que sur l’époque qui l’a ressuscitée. Cette vie réelle, historique, si l’on peut la qualifier ainsi, s’enrichit aussi d’une vie rêvée, alimentée par la fantaisie des écrivains, des poètes, des peintres, des architectes ou des metteurs en scène qui ont tenté de réévoquer et de recréer la ville antique et ses habitants qui semblaient seulement endormis sous la cendre. Glaucus, Ione, Diomède ou Julia Felix traversent, au mépris du temps écoulé, frontières et océans, de la Bavière à Coney Island en passant par Paris, pour rejouer la vie et la mort de la cité du Vésuve , du mélodrame au thriller policier en passant par le spectacle pyrotechnique. La force d’évocation de Pompéi rend perméable la frontière entre science et imaginaire, la fiction se nourrissant de l’archéologie et l’archéologie se laissant parfois aller à la tentation de la fantaisie. La photographie ou le roman dit archéologique prétendent, parfois avec raison, à la fiabilité de la science tandis que l’archéologie ou la littérature spécialisée cherchent à s’approprier la séduction de la poésie. Désormais entrées dans notre imaginaire commun, ces multiples représentations pompéiennes ainsi que la manière dont elles naissent, s’influencent et s’additionnent entre elles, font l’objet de cette biographie particulière, une plurigraphie presque, de Pompéi.
SOMMAIRE
Avant-propos
Introduction
Chapitre I - À l’ombre du Vésuve
Chapitre II - Une arme diplomatique des Bourbons :
secrets, intrigues et scandales
Chapitre III - La parenthèse française :
entre passion antiquaire et préocupations archéologiques
Chapitre IV - Une vitrine du pouvoir
Chapitre V - 1848 : archéologie et révolution
Chapitre VI - Science et conscience de Pompéi
Chapitre VII - Entre guerres et fascisme :
propagande et progrès archéologiques
Chapitre VIII - Pompéi, patrimoine commun de l’humanité
Chapitre IX - Une fantaisie archéologique : le poète et le savant
Chapitre X - « Caprices » pompéiens :
représentations et interprétations artistiques
Chapitre XI - De la restitution à la reconstruction :
architecture et anachronisme
Chapitre XII - « Pompéi ne meurt jamais » : filmographie et autres curiosités
Chapitre XIII - Les soeurs oubliées
En guise de conclusion
Carte et plans
Chronologie
Bibliographie
Index
L’AUTEUR
Spécialiste de l’histoire du patrimoine et de ses enjeux politiques et culturels, Béatrice Robert-Boissier, diplômée de Sciences Po Paris et de l’université de Paris I, est l’auteur de plusieurs articles sur Pompéi et la réception de l’Antiquité au XIXe siècle. Elle est actuellement chargée de mission à l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Parution : 4 octobre 2011
Nb de pages : 336 p.
ISBN : 978-2729866358
Prix : 24,40 €
DANS L’OEIL DES AUTRES. PERCEPTION DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE MSF
Posté par EuroMedia-Presse dans Essais & Documents le 4 avril 2012
Caroline Abu-Sada (sous la direction de)
Editions Antipodes
Après quarante ans d’existence, tout le monde ne connaît pas si bien Médecins Sans Frontières. Cet ouvrage permet de rectifier le tir avec une mise en lumière des « humanitaires » depuis Septembre 2001 qui a bouleversé le monde sur tous les plans.
Une étude dans plusieurs pays qui permet d’aborder le repositionnement de MSF dans ce nouveau contexte international. Sans oublier la Charte de MSF fondement de son engagement.
PRESENTATION
Médecins Sans Frontières ? Un organisme basé en Arabie Saoudite et financé par une œuvre de charité musulmane ? Une compagnie privée chinoise ? Une organisation exigeant le port d’une arme pour pénétrer dans ses structures médicales ?
Telles sont certaines des réponses recueillies lors d’une étude lancée par Médecins Sans Frontières Suisse pour mieux comprendre la manière dont son travail et ses principes - neutralité, impartialité, indépendance - sont perçus par les travailleurs humanitaires ainsi que par les populations fréquentant de près ou de loin ses projets.
Dans un monde « post-septembre 2001 » qui voit une redéfinition des rapports de force dans le monde, ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs contestant les fondements de l’action humanitaire ou son utilisation à des fins militaires, il a semblé important pour l’organisation, forte de quarante ans d’expérience, de mener une recherche d’envergure sur la perception qu’en a le public et de partager ces résultats, afin d’offrir quelques clés de compréhension, autant pour les travailleurs humanitaires que pour des personnes désireuses de saisir les enjeux cruciaux en cette première partie du XXIe siècle.
Aux résultats de cette recherche s’ajoutent des articles écrits par des chercheurs, étudiants, humanitaires qui explorent les diverses facettes de l’action humanitaire d’aujourd’hui.
EXTRAIT
La manière dont les acteurs humanitaires sont perçus a récemment fait l’objet d’une attention accrue, principalement en raison de l’émergence de nouveaux acteurs qui contestent les fondements d’une certaine forme d’action humanitaire et des difficultés de plus en plus souvent rencontrées pour accéder aux populations prises dans les zones de conflit. Différentes études ont été menées afin de comprendre les mécanismes de la perception de l’action humanitaire.
Médecins Sans Frontières est une organisation non gouvernementale à but non lucratif qui apporte une assistance médicale à des populations aux prises avec des crises menaçant leur survie : principalement en cas de conflits armés, mais aussi d’épidémies, de pandémies, de catastrophes naturelles ou encore d’exclusion des soins. Créée en 1971 en France par des médecins et des journalistes, elle est maintenant un mouvement international qui regroupe 19 associations, chacune placée sous la responsabilité d’un conseil d’administration élu par les membres lors d’une assemblée générale annuelle. Médecins Sans Frontières a reçu le prix Nobel de la Paix en 1999. Elle travaille aujourd’hui dans plus de 60 pays avec près de 27000 collaborateurs. Cependant, MSF a considéré important, à ce moment de son histoire, de lancer un projet appelé « Projet Perception » pour donner la parole aux populations vivant dans les zones où est déployée son action médicale. Cet ouvrage est la présentation des résultats et des réflexions issues de cette enquête.
MSF se conforme aux principes d’indépendance, de neutralité et d’impartialité. Ces principes sont en quelque sorte devenus sa marque de fabrique et ont conduit cette dernière à refuser de collaborer avec d’autres acteurs ou d’utiliser les infrastructures et les moyens utilisés par d’autres organisations humanitaires ou internationales sur le terrain, en conséquence de quoi certains la considèrent plus isolationniste qu’indépendante. Contrairement à d’autres acteurs humanitaires, MSF jouit d’une indépendance financière qui représente sa spécificité et fait désormais partie de son identité. Le « témoignage » 8 est un autre élément spécifique à l’organisation et l’une des principales raisons de sa création. Ses fondateurs, après la guerre au Biafra, voulaient créer une organisation qui parlerait publiquement de ce qu’elle voyait sur le terrain et ne resterait pas silencieuse, comme le faisait, d’après elle, le CICR. Quarante ans plus tard, le «témoignage», est toujours considéré comme partie intégrante de son action. Cependant, la priorité reste bien sûr l’action médicale.
Médecins Sans Frontières considère que sa capacité d’action, fondée sur son indépendance, est menacée par les initiatives de certains États ou organisations internationales qui utilisent l’action humanitaire comme un outil pour atteindre leurs objectifs politiques. Ceux-ci instrumentalisent l’aide humanitaire au service d’objectifs plus larges tels que l’établissement de la paix (les Nations Unies), la promotion de la « démocratie » (par exemple les Etats-Unis) ou, simplement, des agendas politiques nationaux. Elle a estimé nécessaire de se distancier de ces tentatives de détournement de l’action humanitaire en soulignant, dans ses prises de parole et dans ses actes, sa différence, autrement dit son indépendance. Par conséquent, MSF agit sur deux niveaux : les pays dans lesquels elle intervient et, de manière plus large, sur la scène internationale. Ces deux espaces ne sont pas homogènes et ils s’influencent mutuellement, ce qui accroît les difficultés pour l’organisation de présenter une image et un message cohérents (en particulier avec 19 sections).
L’AUTEUR
Caroline Abu-Sada est coordinatrice de l’Unité de recherche de MSF Suisse.
Parution : 1 décembre 2011
Nb de pages : 208 p.
ISBN : 978-2889010677
Prix : 25 €
DILEMME
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 4 avril 2012
Patricia Hass Nivoix
Kirographaires
La vie nous oblige à des choix pas forcement en accord avec nos idées sur celles-ci. La Vie est un dilemme.
RESUME
Marie, la trentaine, professeur de français est folle de joie lorsqu’elle apprend qu’elle attend un enfant. En ménage depuis trois ans avec Franck, elle lui donne rendez-vous au restaurant pour lui apprendre la nouvelle. Dès qu’il arrive, celui-ci lui demande d’annuler le dîner et de rentrer immédiatement. Il a l’air complètement bouleversé. Inquiète, Marie le suit. Trois jours plus tard, il déménage toutes ses affaires…
PRESENTATION
Ce roman est une histoire d’amour contemporaine sur fond de sujets graves tels que la mort d’un enfant, la maladie, le sacrifice… Tout au long du livre, on fait la connaissance de personnes attachantes, torturées. Chacune d’entre elles porte en elle une souffrance bien réelle au-delà des apparences.
EXTRAIT
Assise dans un rocking-chair près de la cheminée, Marie se détend, les mains posées sur son ventre arrondi. Elle peut par moments sentir les mouvements de l’enfant quelle porte. Il doit naître dans un mois et demi. Un garçon ? Une fille ? La jeune femme n’a pas souhaité le savoir. Qu’importe le sexe ! Elle ne désire qu’une chose : qu’il soit en bonne santé. Cet enfant est le fruit d’un amour vrai, passionné, et pourtant d’un amour aujourd’hui compromis.
Depuis quelques jours, le froid a fait son apparition. Ce mois de décembre s’annonce particulièrement rigoureux. Au-dehors, quelques passants pressés, frileux, hâtent le pas. Cette offensive hivernale offre un spectacle d’une grande beauté. Les arbres, poudrés de givre, totalement dépouillés, s’étirent majestueusement vers le ciel. Le vent glacial fait courber les plus frêles. Sammy le labrador, fidèle compagnon des bons et mauvais jours, somnole aux pieds de Marie. Elle se sent bien, moins fatiguée que les jours précédents. Elle écoute la cinquième symphonie de Beethoven. La musique classique a le pouvoir de chasser de son esprit toutes les inquiétudes et la mélancolie qui la submergent parfois. Elle se lève avec peine du fauteuil et s’enroule dans un châle. Son dos la fait souffrir et son ventre la gêne, de temps à autre, dans les mouvements du quotidien. Ses yeux arpentent le salon ; ces derniers temps, elle s’y prélasse souvent, car son médecin lui a ordonné de se reposer. Les murs sont agrémentés de toiles qu’elle a peintes. Son regard s’attarde sur le portrait de son grand-père. Il a beaucoup compté dans sa vie, et malheureusement a disparu beaucoup trop tôt. C’était un gars du Nord, un ch’ti. Lorsqu’enfant, Marie venait passer quelques jours de vacances chez ses grands-parents, elle était toujours très impressionnée de voir ces maisons en brique alignées, qui se ressemblaient toutes. Son grand-père était un homme simple, il aimait la terre, les gens. Il a transmis à Marie des valeurs morales de respect, de don de soi, de loyauté. Il mourut d’une silicose, cette fichue maladie des mineurs. Lorsqu’on lui demanda ce qu’elle voulait garder du défunt, Marie n’hésita pas un seul instant et choisit le fauteuil mythique de son grand-père : le rocking-chair.
L’ameublement du salon est plutôt sommaire. Marie n’aime pas les pièces trop chargées de meubles et de bibelots inutiles. Elle n’a aménagé que l’essentiel. En face de la fenêtre, elle a installé un vieux bureau de ministre acheté chez un brocanteur. Elle y passe de longues heures à la préparation de ses cours de français et aux sempiternels corrigés de ses élèves. Dans un coin de la pièce, on trouve aussi un sofa rouge dont Platon, le chat, a fait son domaine de prédilection, une table basse toujours recouverte d’une multitude de bouquins et de revues. Et puis, au centre, il y a un piano blanc, «son piano», un cadeau de son père pour son dixième anniversaire. Elle y joue encore quelquefois, malgré ses défauts d’accordage. Le craquement des bûches dans la cheminée fait sursauter Sammy, qui s’agite dans tous les sens et vient se faufiler entre les jambes de sa maîtresse. Elle se dirige vers la cuisine pour préparer une tasse de thé vert. En passant dans le couloir, elle s’arrête un court instant devant le miroir. Platon, couché dans son panier, miaule de plaisir en la voyant. Marie affiche un petit sourire. L’anxiété des premiers mois de grossesse s’est estompée peu à peu. La peur a fait place à l’attente.
L’AUTEUR
Née en 1964, Patricia Hass Nivoix a d’abord travaillé dans l’éducation nationale avant de se consacrer à l’éducation de ses 3 enfants, ce qui lui a laissé le temps de s’adonner à sa passion, l’écriture. Dilemme est son premier roman.
Parution : 9 juin 2011
ISBN : 978-2917680612
Prix : 16,95 €
MIDI A L’OMBRE DES RIVIERES
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 4 avril 2012
Masserey
Bernard Campiche Editeur
Efficace, envoûtant, saisissant ! Une pièce de théâtre à lire et à relire.
PRESENTATION
Cinq monologues, Les noyés, L’oubli, La promesse, Maison à vendre, Main gauche, et un dialogue à deux voix, Mon amour et moi.
Dans différents espaces de jeu - un salon, une maison à vendre, un cabanon en bord de rivière, un atelier de prises de vues, un bureau médical, une antichambre -, les spectateurs sont seuls, ou à trois, face à un personnage.
EXTRAITS
UNE ANTICHAMBRE avec quelques sièges, divans ou méridiennes. Mettez-vous à l’aise… Un couple déroule les scènes de son histoire d’amour. Vous restez un moment. Autour de vous, des portes. Vous franchissez l’une d’elles, un personnage vous accueille, et vous entrez dans le jeu.
Il est midi.
Ce personnage, parce que vous êtes là, revisite en pleine lumière un événement inattendu qui a transformé le cours de son existence - un oubli, une promesse à tenir, une chute dans l’eau…
Au terme de son récit, vous retournez dans l’antichambre. Des spectateurs continuent de suivre les aventures quotidiennes du couple. Vous vous installez à nouveau. Puis une autre porte vous attire…
Il est midi.
Vous entendez ? Vous avez raison, c’est le bruit d’une rivière…
L’OUBLI
Une femme
Elle sait que son interlocuteur ne lui est pas étranger, même si elle ne le reconnaît pas
Un sac de billes, des photos portraits de visages divers, des photos de famille, anciennes et récentes, des portraits d’elle abîmés par l’eau, à différents âges et dans différentes circonstances, un appareil photo numérique avec une imprimante
Tenez.
C’est une bille.
Elle est jolie, non ?
On s’est déjà rencontrés ?
Non ?
De toute façon, je ne sais pas. Je ne me souviens pas des gens.
Je ne me souviens de personne.
Plus exactement, je ne me souviens pas des visages. Alors si je ne reconnais pas votre visage, que reste-t-il de votre personne ? La voix, un détail : une cicatrice, une tache de naissance, des yeux particuliers, extraordinaires.
Ils sont sûrement extraordinaires pour quelqu’un, vos yeux.
SOMMAIRE
Premier monologue – « L’Oubli ».
Deuxième monologue – « Les Noyés ».
Troisième monologue – « La promesse ».
Quatrième monologue – « Maison à vendre ».
Cinquième monologue – « Main gauche ».
L’AUTEUR
Eric Masserey est né en Valais où il séjourne souvent. Après des études de médecine, il vit et travaille aujourd’hui dans le canton de Vaud.
Ses livres parlent d’appartenances, d’histoires issues de généalogies lointaines, de ces liens que l’on cherche quand les événements nous isolent de tout, de corps qui vont comme ils peuvent et d’amours qui sont peut-être en route, de routes qui vendent chèrement les libertés espérées, de livres qui comblent l’oubli, et de ces esprits curieux qui vont où ils veulent.
Eric Masserey est également l’auteur de « Le Sommeil séfarade » qui a reçu le « Prix de la Loterie romande » en 2007, « Une si belle ignorance : (généalogies et autres histoires) » (2009) et « Le Retour aux Indes » qui a obtenu le « Prix des Auditeurs de la RTS » en 2011.
Parution : 3 novembre 2011
ISBN : 978-2882413031
Prix : 7,90 €
LES SECRETS DE PARIS
Posté par EuroMedia-Presse dans Histoire le 3 avril 2012
Clémentine Portier-Kaltenbach
Vuibert
Un excellent livre sur le Paris historique. L’Histoire d’une petite ville gallo-romaine des Parisii, de Lutèce, qui a grandi grâce au fait qu’elle est devenue la capitale des rois Capétiens.
Un livre plein de révélations Les époques s’emboîtent les unes dans les autres, les drames se suivent, s’inscrivent dans la pierre des monuments, des rues.
Une véritable plaisir. Des découvertes à foison.
PRESENTATION
Lever le nez et découvrir que Notre-Dame possède une girouette à laquelle on n’avait jamais prêté attention est amusant, mais auriez-vous seulement une idée de ce qu’elle contient ? Saviez-vous que le papyrus en Egypte, décimé par une maladie, a été réimplanté à partir d’un plan conservé dans les serres du Jardin du Luxembourg depuis le XIXe siècle ? Où trouver les restes du palais des Tuileries, détruit par un incendie sous la Commune ? Savez-vous qu’il existe toujours une des cloches qui sonnèrent à la volée le jour du massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572 ? On parle et on écrit beaucoup sur Paris mais ici, avec Clémentine Portier-Kaltenbach, la Ville Lumière dévoile son « supplément d’âme » : ces lieux, monuments, statues, objets que les Parisiens et ceux qui la visitent ont régulièrement sous le nez mais sur lesquels il leur manque une information aussi réjouissante qu’insolite. L’auteur des Grands Zhéros de l’histoire de France, avec le talent et la drôlerie qu’on lui connaît désormais, nous offre un voyage nouveau et passionnant dans cet étonnant théâtre de l’histoire de France et du monde qu’est notre capitale.
DESCRIPTION
Dans son dernier ouvrage « Les Secrets de Paris », la journaliste Clémentine Portier-Kaltenbach retrace avec humour les petites ou grandes anecdotes qui composent l’Histoire de la capitale.
Anecdotes minuscules à propos de personnalités majeures (Henri IV, Napoléon, Marcellin Berthelot), détails architecturaux porteurs de légende, chronologie des tout premiers instituts de beauté (appelés autrefois « salons d’embellissement »)… La journaliste réalise une véritable enquête de terrain, retraçant des siècles d’Histoire à l’aune de la géographie parisienne. Au fil des pages, le lecteur citadin aura l’impression de flâner dans ses coins préférés, et d’en découvrir les trésors cachés. Suivez le guide…
Les mystères de la capitale
Clémentine Portier-Kaltenbach prône une poétique du lieu. Un mot, l’enseigne d’un commerce ou le nom d’une rue suffisent à éveiller son imagination et à faire naître sa curiosité. C’est au fil d’un « glanage », année après année, que l’auteur est allée chercher ce qui se cache derrière ces noms aux accents évocateurs. On y apprendra l’existence, sur les hauteurs de la cathédrale de Notre-Dame, d’une girouette en forme de coq et aux usages insoupçonnés. Quant aux riverains du 15e, ils se plairont à reconnaître les monuments qui peuplent leur quotidien et auxquels sont attachés bien des mystères. Ils apprendront, parmi tant d’autres choses, que leur arrondissement accueillit jadis les premières boucheries chevalines de la capitale, et qu’une statue à l’effigie d’Emile Decroix, promoteur de l’hippophagie et précurseur oublié de la lutte contre le tabagisme, se cache quelque part dans le square Georges Brassens…
Un regard décalé sur l’Histoire
Passionné par l’Histoire de France, Clémentine Portier-Kaltenbach est journaliste à France Télévisions, au Nouvel Observateur et sur RTL. Elle se distingue par son ton léger et décalé, son aptitude à rendre passionnants les sujets les plus pointus, en passant par la lorgnette de la « petite histoire ». C’est ainsi qu’en 2007, elle publie Histoire d’os et autres illustres abattis (éditions JC Lattès), où elle part à la recherche des ossements de grands personnages disparus. Suivent Le Grand quiz des Histoires de France (co-écrit avec Laurent Boyer) et Les Grand Zhéros de l’Histoire de France, où elle revisite notre mémoire collective sous un aspect inattendu. Actuellement disponible dans les bonnes librairies, Secrets de Paris est publié aux éditions « La Librairie Vuibert », dont le siège se trouve dans le 15e arrondissement, au 5 allée de la Deuxième Division Blindée. Une nouvelle allusion historique - à la Seconde Guerre Mondiale cette fois-ci - qui plairait, à coup sûr, à cet auteur féru de grands récits.
EXTRAIT
Qu’est-ce qu’un secret de Paris ? Un détail ornemental sur un monument, un jardinet invisible aux yeux des passants, un pas de mule dans une arrière-cour, une statue ayant quelque particularité, un défaut de construction, une mystérieuse inscription comme celle qui fut gravée sur le dôme des Invalides par ce parachutiste anglais caché là pendant l’Occupation ?
Cela peut être bien des choses en somme !
Mais bien souvent, le point commun de tous ces «secrets» égrenés au fil des livres consacrés à notre capitale est qu’ils sont cachés aux yeux du public, ou inaccessibles.
Tout au contraire, la particularité des secrets évoqués dans les pages qui vont suivre est que ceux-ci concernent essentiellement des lieux, monuments, objets, statues, éléments du mobilier urbain que les Parisiens ont constamment sous le nez, qu’ils pensent connaître par coeur, mais au sujet desquels leur manquent «la» précision réjouissante, le « supplément d’âme » qui feront que leur regard sur cet objet ou ce lieu familiers changera du tout au tout en une fraction de seconde.
Prenez la girouette de Notre-Dame. L’aviez-vous seulement déjà remarquée ? Si oui, vous êtes une exception, car la plupart des Parisiens ne lui prêtent jamais attention. Maintenant, question plus difficile : que contient ce coq girouette ? Là encore, une grande partie des Parisiens ne le sait pas. Eh bien, il contient un véritable trésor dont nous conterons l’histoire dans les pages qui vont suivre.
Vous ignoriez que Notre-Dame eût une girouette et que cette girouette contînt un trésor ? Après avoir lu ce livre, lorsque vous passerez au pied de Notre-Dame vous chercherez ce coq du regard et le considérerez très différemment, car vous appartiendrez désormais au cercle des amoureux de Paris aimant assez leur capitale pour ne pas se contenter de l’apparence des choses et de l’information sommaire que distillent la plupart des guides touristiques.
Et si l’exemple du coq girouette n’est pas suffisamment éclairant, en voici un autre que nous espérons plus probant encore : dans la cour de l’Hôtel national des Invalides, tous les oeils-de-boeuf se ressemblent et sont agrémentés de trophées militaires. Tous sauf un, qui représente un loup sortant des hautes herbes et fixant la cour. Ce loup au regard fixe, ce «loup qui voit», c’est Louvois, ministre de la Guerre de Louis XIV qui veilla pendant des années à la construction des Invalides et qui a souhaité laisser son empreinte en ce lieu. Naturellement, on peut apprécier la grandeur et la beauté de la cour des Invalides sans connaître cette anecdote, mais alors, on a vraiment perdu quelque chose !
L’AUTEUR
Clémentine Portier-Kaltenbach est journaliste (Le Nouvel Observateur, France 2, France 3, RTL) et auteur d’ouvrages d’histoire grand public : Histoire d’os et autres illustres abattis, J.-C. Lattès, 2007 ; Grands Zhéros de l’histoire de France, J.-C. Lattès, 2010. A paraître : Le Grand Quiz de l’histoire de France, novembre 2011.
Parution : 20 janvier 2012
Nb de pages : 288 p.
ISBN : 978-2311002553
Prix : 19 €
TUER LE PERE
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 3 avril 2012
Amélie Nothomb
Albin Michel
« Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur. »
Amélie Nothomb
EXTRAIT
Le 6 octobre 2010, L’Illégal fêtait ses dix ans. J’avais profité de la foire d’empoigne pour infiltrer cet anniversaire auquel je n’étais pas invitée.
Des magiciens du monde entier étaient venus au club cette nuit-là. Paris n’était plus une capitale de la magie, mais la puissance de sa nostalgie agissait toujours. Les habitués échangeaient des souvenirs.
- Habile, votre déguisement d’Amélie Nothomb, me dit quelqu’un.
Je saluai d’un sourire pour qu’il ne reconnaisse pas ma voix. Porter un grand chapeau dans un club de magie, ce n’était pas assurer son incognito.
Je ne voulais pas épier ceux qui montraient leurs nouveaux tours. Munie d’une coupe de Champagne, j’allai dans la salle du fond.
Pour la plupart des magiciens, jouer au poker sans tricher, c’est un peu des vacances. Rencontrer enfin le hasard, c’est s’encanailler et, autour de cette table, les gens avaient l’air détendu. Sauf un, qui ne parlait ni ne riait et qui gagnait.
J’observai. Il pouvait avoir trente ans. Une expression de gravité ne le quittait pas. Dans la pièce, tout le monde le regardait, sauf un homme appuyé au bar. Âgé d’une cinquantaine d’années, il avait une tête magnifique. Pourquoi avais-je l’impression qu’il restait là par défi, pour déranger ?
Je rejoignis les buveurs et interrogeai. On me renseigna : celui qui gagnait au poker était Joe Whip et celui qui évitait de le regarder était Norman Terence. L’un et l’autre étaient de grands magiciens américains.
- Il y a un problème entre eux deux ? demandai-je.
- C’est une longue histoire, commença quelqu’un.
Reno, Nevada, 1994. Joe Whip a quatorze ans. Sa mère, Cassandra, vend des vélos. Quand Joe lui demande où est son père, elle répond :
- Il m’a abandonnée quand tu es né. C’est ça, les hommes.
Elle refuse de lui dire son nom. Joe sait qu’elle ment. La vérité est qu’elle n’a jamais appris qui l’avait mise enceinte. Des hommes, il en a vu défiler tant à la maison. La principale raison pour laquelle ils partent, c’est que Cassandra oublie ou confond leurs prénoms.
Pourtant, elle se sent flouée dans cette affaire.
- Regarde-moi, Joe. Est-ce que je ne suis pas une belle femme ?
- Oui, maman.
LU DANS LA PRESSE
« Ce roman ferait un très bon scénario. Moins bizarre mais plus prenante, Amélie ne fait pas du Nothomb, mais juste un bon roman. » (Elle)
« Amélie Nothomb sait ménager les rebondissements, façonner le suspense, jouer sur les mots et les situations. Elle excelle même dans ce registre. Le résultat est un petit livre cruel et dur, non dénoué de cet humour purement nothombien Attention, ça crépite ! » (L Express)
« On adore. Elle réussit un joli tour de magie et nous envoûte. » (Madame Figaro)
L’AUTEUR
Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l’assassin paru en 1992, elle s’est imposée comme un écrivain singulier. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l’Académie française. Tuer le père est son 20e roman.
Parution : 17 août 2011
Nb de pages : 150 p.
ISBN: 978-2226229755
Prix: 16,20 €
LES OUBLIS DU PASSE
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 3 avril 2012
Josette Buzaré
Editions de l’Astronome
Nous aimons ce style de roman. Voyager dans le passé aide à parfois à se (re)situer dans le présent.
PRESENTATION
Pour combler les oublis du passé, l’auteur tisse les existences de plusieurs personnages en un récit romanesque inspiré de réels témoignages écrits.
La plupart de ces souvenirs lui ont été confiés par des proches aujourd’hui disparus. Ils étayent le parcours d’une adolescente à la recherche de la vérité sur l’histoire de sa famille pendant la seconde guerre mondiale. Le silence que se sont longtemps imposé beaucoup de survivants dans l’espoir de préserver leurs enfants n’a fait qu’aggraver le mal-être de ces derniers face à leur futur.
La parole libère, elle aide à forger l’avenir.
EXTRAIT
Le bataillon d’Alexandre, qui faisait partie de la 28ème Division alpine, stationna défensivement sur les pentes du Mont Cenis pendant sept semaines.
Le 24 octobre 1939, la Division s’embarqua pour l’Alsace. Les chasseurs prirent position en avant de la ligne Maginot et montèrent la garde pendant tout l’hiver. Ils firent ce que l’on appelait à l’arrière « la drôle de guerre ». La vie dans les avant-postes pendant les grands froids était faite de patrouilles, d’embuscades, de coups de mains repoussés, malgré la neige et des températures descendants jusqu’à -30 degrés. Mais durant tout ce temps, Alex ne vit pas un Allemand.
Au début du mois de février, des bataillons furent détachés de la 28ème Division alpine et envoyés dans le Jura où ils retrouvèrent des sections d’éclaireurs venus de Modane. Alex, qui faisait partie du détachement, se lia d’amitié avec deux Savoyards, rudes montagnards prénommés Arsène et Francis.
Tous trois intégrèrent la même compagnie de skieurs. Les éclaireurs devaient être pourvus d’un équipement spécial nouvellement conçu mais dont la livraison tardait. Il fallut attendre la fin du mois de mars pour comprendre à quoi s’entraînaient ces soldats de haute montagne : ils faisaient partie d’un corps expéditionnaire avec une demi-brigade de Légionnaires venant du Maroc et une demi-brigade de Polonais encore en formation à Coëtquidan. Leur destination restait inconnue. Des bobards circulaient : la Norvège, les Alpes, le Caucase (à l’Etat-major,
on avait vu passer des rouleaux de cartes de cette région).
Alexandre était cantonné à Magnieu, près de Virieu-le-Grand, dans l’Ain. Lyon était proche. Fin février, il eut droit à trois jours de permission. Il lui fallut attendre le 30 mars pour obtenir un deuxième congé. On stockait encore le matériel de grand froid. À Lyon, Alex s’informait de l’évolution de la « drôle de guerre ». C’était peu encourageant : dans la Baltique les Allemands procédaient à des exercices de débarquement. Les matelots ennemis étaient rappelés de permission. Enfin dans la nuit du 4 au 5 avril une centaine de navires quittèrent les ports du Reich et firent route vers le Nord. Cela semblait plus que probable : la destination des chasseurs alpins serait la Norvège.
Le 6 avril, Alex fut rappelé au camp. Nouvelle séparation déchirante. Margot en larmes. Angoisse aggravée par le sentiment d’être enceinte. Son cœur le souhaitait, son corps le promettait. Toute vaillance l’aurait abandonnée si une extralucide lui avait prédit qu’elle ne reverrait son mari que treize mois plus tard.
Les Norvégiens ne pouvaient, seuls, défendre leur neutralité contre l’Allemagne. Les gouvernements français et anglais leur annoncèrent qu’ils avaient posé des mines flottantes dans les eaux norvégiennes et qu’ils allaient monter la garde le long des côtes. Déjà, un transport de troupes allemandes, un pétrolier, deux autres navires et un sous-marin avaient été coulés par la flotte britannique. Puis le Reich occupa le Danemark et débarqua en divers points de Norvège. Le Conseil suprême interallié, réuni à Londres, décida d’une aide totale et immédiate à la Norvège, afin de couper la route du fer aux Allemands.
Un message urgent arriva à Virieu : « le personnel embarquera le soir même, les trains de matériel suivront le lendemain et le surlendemain ». Prévenu à quinze heures, le Corps expéditionnaire était prêt à partir à 22 heures. Les distributions urgentes, la confection des bagages, la répartition du personnel entre les trains, le chargement des voitures s’opérèrent dans une grande confusion. On fit de l’ « à peu près », le temps manquait
pour parfaire.
L’AUTEUR
Josette Buzaré est née à Lyon de parents savoyards. Son enfance nourrie des récits de la Résistance explique son goût pour l’Histoire. Après l’école normale d’institutrices, elle poursuit ses études à Grenoble et devient professeur de collège. Elle a ainsi enseigné les mathématiques jusqu’en 1999, principalement au Collège Louis Armand de Cruseilles en Haute-Savoie. Membre de plusieurs Sociétés d’Auteurs et d’Histoire, elle a publié romans, biographie, témoignages et nouvelles.
Parution : 15 novembre 2011
Nb de pages : 144 p.
ISBN : 978-2916147710
Prix : 16 €
RECETTES POUR DEUX : DES RECETTES GOURMANDES POUR VOS REPAS EN DUO !
Posté par EuroMedia-Presse dans Gastronomie le 3 avril 2012
Héloïse Martel
First
Pour les gourmand(e)s ! Plein de bonne idées pour de délicieux … On vous laisse découvrir !
PRESENTATION
Plus de 140 recettes simples et gourmandes pour les repas à deux : dîner de la Saint-Valentin, brunch du dimanche matin, déjeuner entre copines…, mais aussi pour les grandes tablées en multipliant les proportions. Au menu : kiwis surprises, daurades en croûte de sel, pigeons aux échalotes, mousse de poires…
Dîner de Saint-Valentin ou brunch câlin du dimanche matin ?
Déjeuner entre copines ou tête à tête quotidien lorsque les enfants ont quitté le nid ? Les occasions sont multiples de préparer un repas en duo ! Vous manquez d’idées ?
Voici des recettes gourmandes toutes simples à déguster à deux… ou plus !
Pour allier séduction et gourmandise…
Classiques comme les cailles au raisin ou les truites aux y amandes, tendances comme le carpaccio de boeuf au parmesan ou les tatins d’échalotes, exotiques comme les carottes glacées au gingembre ou le granité de citron vert, découvrez plus de 140 recettes pour tous les jours ou pour les grandes occasions.
Pour le menu idéal lancez-vous dans la salade de gésiers aux oeufs de caille puis des blancs de poulet curry-coco et pour finir en beauté un crumble fraise et rhubarbe.
EXTRAIT
Introduction
Vous recevez votre meilleur(e) ami(e) à déjeuner, vous dînez en tête à tête avec l’élu(e) de votre coeur : comment faire plaisir à l’un(e) et séduire l’autre par vos talents culinaires, même si vous n’êtes pas accro des fourneaux ?
Vous partagez chaque jour votre repas avec votre mari ou votre compagnon maintenant que les enfants ont quitté le nid… Faut-ii pour autant oublier la gourmandise et vous contenter d’une cuisine routinière ?
Pour épater vos amis, régaler l’homme ou la femme de votre vie, pour insuffler un peu de nouveauté à vos menus au quotidien, cultivez la gourmandise !
Par exemple, essayez cette salade de mâche en couleur aussi belle que bonne, aussi gourmande que saine. Que diriez-vous, pour changer des classiques moules marinières, d’une mouclade parfumée au safran, ou d’une mijotée de moules au cidre et au lard ? Et si vous célébriez la Saint Valentin avec un coeur au chocolat… et quelques fruits de la passion ?
Classiques comme les cailles au raisin, les truites aux amandes ou une mousse de poires, ou plus tendance comme les kiwis surprise, les souris d’agneau aux tomates et le tiramisu, ou encore exotiques comme l’agneau à l’indienne, les carottes glacées au gingembre ou le granité de citron vert avec ses petits cakes au rhum, nos recettes sont simples à réaliser et rarement onéreuses. Elles sont prévues pour 2 personnes, et nous avons privilégié le service dans des coupelles, des verrines ou des assiettes individuelles. Mais rien ne vous empêche de les réaliser aussi pour une grande tablée, en doublant ou triplant les proportions.
Voici donc plus de 140 recettes pour 2, à déguster en toute intimité… !
L’AUTEUR
Héloïse Martel est l’auteure à succès de nombreux livres de recettes, comme Le Petit Livre des Recettes pour amoureux et 400 recettes pour amoureux.
Parution : (12 janvier 2012
Nb de pages : 158 p.
ISBN : 978-2754036030
Prix : 2,90 €
PREVOIR POUR DECIDER – METEO, RISQUES NATURELS, ECONOMIE, POLITIQUE…
Posté par EuroMedia-Presse dans Professionnels, Science et Technique le 3 avril 2012
Hervé Lehning – Collectif Tangente Sup
Editions POLE
PRESENTATION
« Gouverner c’est prévoir », selon le mot de l’homme politique français Emile de Girardin. C’est dire l’importance des prévisions dans notre environnement, que l’on retrouve dans la météorologie, dans les paris sportifs ou dans les projections électorales.
Les mathématiques de la prévision apportent une aide précieuse aux décideurs, que ce soit dans le domaine des sciences humaines et sociales (sondages d’opinion, évolution des cours de la bourse…) ou dans le domaine de la gestion des risques liés aux phénomènes naturels (tremblements de terre, tsunamis…).
Les scientifiques ont développé de nombreux outils afin d’améliorer la confiance que l’on peut avoir dans les prévisions : aide à la décision, théorie du contrôle, analyse de données, statistiques, probabilités. Autant de théories mathématiques qui seront abordées dans les classes préparatoires aux grandes écoles, dont le thème des travaux d’initiative personnelle encadrés est précisément « Prévision » pour l’année scolaire 2011-2012.
Le collectif Tangente Sup
L’équipe de Tangente, dirigée par Gilles Cohen, comporte les meilleurs auteurs français de vulgarisation mathématique. La collection Science & Info Prépas/Tangente Sup est placée sous la direction d’Hervé Lehning, professeur prestigieux et auteur reconnu dans le domaine de la vulgarisation mathématique.
Parution : 9 février 2012
Nb de pages : 72 p.
ISBN : 978-2848841441
Prix : 10 €
UN MONDE DE MOTS
Posté par EuroMedia-Presse dans Biographies, Essais & Documents, Histoire le 3 avril 2012
Anne Cunoe
Bernard Campiche Editeur
PRESENTATION
John Florio est né en Angleterre d’un père italien et d’une mère probablement anglaise ; il a grandi dans les Grisons suisses, puis, après des études à Tübingen, est retourné en Angleterre où cet Européen polyglotte a été le professeur d’italien, et parfois de français (langue qu’il parlait couramment), d’hommes et de femmes issus de toutes les classes sociales - marchands, nobles, artistes, princes et jusqu’à une reine; il se pourrait que Shakespeare ait été un de ses élèves. Son dictionnaire italien-anglais et sa traduction des Essais de Montaigne en anglais sont de véritables monuments, à la fois linguistiques et culturels.
Un monde de mots (titre emprunté au dictionnaire italien-anglais de John Florio) clôt une sorte de trilogie.
Le premier volet, Le Trajet d’une rivière, retrace l’histoire de Francis Tregian, le collectionneur du célèbre Fitzwilliam Virginal Book ; le deuxième, Objets de splendeur. Monsieur Shakespeare amoureux, permet de connaître la première femme écrivain publiée en Angleterre.
La trilogie se conclut sur Un monde de mots, qui raconte la vie et les aventures de John Florio, un des hommes qui ont, de façon ouverte ou souterraine, façonné la culture européenne.
EXTRAIT
La nuit était très noire. Dans le haut mur de la sombre bâtisse, une petite porte, la seule de l’enceinte, s’était ouverte avec un bruit sourd. En scrutant la pénombre, on aurait pu deviner deux hommes. Ils tiraient un tombereau d’où s’exhalait une puanteur pestilentielle.
Ils étaient sortis précautionneusement, en veillant à ne rien heurter, et la nuit les avait absorbés. A cause du mur du couvent, et du tumulus inhabité qui lui faisait face, aucun lumignon n’éclairait leur départ. Ils marchaient avec une hâte qu’un observateur aurait, de jour, pu trouver suspecte. Mais personne ne les voyait. Ils avaient pris soin de choisir une nuit de nouvelle lune. On entendait à peine le craquètement des roues sur le gravier de la ruelle. Ils étaient finalement arrivés à une sorte de terrain vague, où un oeil perspicace aurait sans doute distingué les ruines dans le noir - l’ancien Forum, désert à cette heure-là. Ils s’étaient arrêtés, et avaient attendu. Pas un mot n’avait été échangé.
« Ogni terra ha guerra - tout pays a sa guerre », avait fini par murmurer une voix qui les avait fait sursauter. Elle semblait suspendue dans la nuit - les contours du parleur étaient invisibles ; pas d’étoile, pas la moindre lueur, le ciel était couvert.
« Ogni corpo ha la sua ombra - tout corps a son ombre », avait répliqué une voix peu assurée. C’étaient les formules convenues.
« Le Seigneur soit avec nous », avait conclu la voix anonyme. « C’est toi, Lorenzo ? »
« Moi-même. Que Sa volonté soit faite. »
Le premier obstacle était franchi, ils s’étaient retrouvés. Par une telle nuit, cela tenait du miracle.
« Qu’est-ce que c’est que cette odeur ? » avait repris le nouveau venu. « Vous m’avez amené les excréments de ces beaux messieurs, ma parole. Il n’y a qu’eux pour puer pareillement. »
« On a choisi un chargement qui ne donnerait à personne envie de fouiller », lui avait-on répliqué avec un gloussement sardonique.
« Vous avez le paquet ? »
« Oui. Il est sous les excréments, mais en mauvais état. Et il faut que vous nous emmeniez, nous aussi, parce que nous risquerions qu’on nous torture pour nous faire parler. »
Un silence.
« Ce n’était pas prévu », avait fini par dire le dernier venu. « Mais j’aurais dû y penser. Vous avez de la famille ? »
« Pas à Rome, les miens sont dans le Nord », avait dit l’un.
« Je n’ai personne », avait répondu l’autre, « je suis enfant trouvé. »
« Alors, pas de risque qu’on les arrête à votre place. Allons-y. »
Les deux moines avaient cherché du pied, à tâtons, une surface herbeuse, l’avaient trouvée, y avaient déversé leur tombereau. Sous les détritus, un ballot oblong. Ils avaient déroulé la toile qui l’enveloppait. S’il n’avait pas fait si sombre, on aurait pu voir un homme inerte, à moitié nu. Le plus costaud des deux moines l’avait chargé en travers de ses épaules, comme un paquet.
« Faisons vite, maintenant », avait-il dit d’une voix sourde. « Je ne suis même pas sûr que tout cela ait valu la peine, il est plus mort que vif, votre héros. »
L’AUTEUR
Anne Cuneo est née à Paris de parents italiens, Suissesse par mariage. Licenciée ès lettres et ès sciences pédagogiques de l’Université de Lausanne, puis formation de Conseil en publicité et de journaliste. Ecrivain de livres « »ittéraires » et « documentaires ». Ecrit et met en scène pour la radio, la télévision et le théâtre. Depuis 1981 travaille aussi dans les métiers du cinéma, comme assistante, scénariste, puis comme journaliste et réalisatrice, soit de façon indépendante, soit à la Télévision suisse.
Après une première phase autobiographique, Anne Cuneo découvre, à travers l’expérience théâtrale et cinématographique, les potentialités d’une forme de roman inspirée de la réalité mais susceptible de prendre des libertés avec elle pour en mettre en valeur certains aspects. Utilisée pour la première fois avec Station Victoria, elle a permis l’écriture d’œuvres basées sur des personnages réels. Dans Le Trajet d’une rivière, c’est la redécouverte d’un personnage oublié, et capital, de l’histoire de la musique. Dans Objets de splendeur, il s’agit d’un regard différent sur la vie amoureuse du jeune Shakespeare. Le Maître de Garamond raconte l’histoire d’Antoine Augereau, imprimeur à qui l’on doit maintes caractéristiques de l’orthographe moderne, et de ses rapports avec le plus célèbre de ses apprentis, Claude Garamond. Zaïda est l’itinéraire d’une femme née en 1860, qui, l’année de ses cent ans, entreprend le récit de sa vie.
Anne Cuneo est également l’auteur d’une série de romans policiers (qu’elle qualifie plutôt de « romans sociaux ») solidement enracinés dans la réalité sociale contemporaine. Et enfın, Un monde de mots raconte l’histoire de John Florio, auteur du premier dictionnaire italien-anglais de l’histoire et traducteur de Montaigne en anglais.
Anne Cuneo collabore au Téléjournal à Genève et à Zurich, où elle demeure conjointement aujourd’hui. Ses ouvrages, constamment réédités et traduits en allemand, sont tous de grands succès de librairie en Suisse.
En juillet 2010, Anne Cuneo a été nommée par Frédéric Mitterand, ministre de la Culture de l’État français, Chevalier des Arts et des Lettres.
Parution : 8 septembre 2011
Nb de pages : 560 p.
ISBN : 978-2882412973
Prix : 21,50 €
SOUVENIRS DE SANG
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 3 avril 2012
Meg Gardiner
Univers Poche / Fleuve Noir
Un thriller qui allie une enquête psychologique aux ingrédients explosifs d’une course-poursuite à perdre haleine.
PRESENTATION
La spécialité de Jo Beckett, psychiatre médico-légale, est l’autopsie psychologique. En d’autres termes, elle enquête sur la vie des gens pour établir les causes de leur mort. Mais pour la première fois de son existence, elle doit intervenir sur un sujet vivant.
Son nom : Ian Kanan. Un homme qui a été sorti d’un avion en pleine crise de folie. Bientôt, Jo détecte chez lui une rare forme d’amnésie : ses souvenirs subsistent mais aucun nouvel élément se fixe dans sa mémoire. Toutes les cinq minutes, la conscience de ce qui l’entoure s’efface. Kanan, persuadé que sa famille a été kidnappée et que lui-même a été empoisonné, disparaît de l’hôpital avant que Jo Beckett puisse en savoir davantage.
Lorsqu’elle se met à fouiller dans son passé, elle découvre que Kanan est non seulement consultant pour la sécurité chez Chira-Sayf, une entreprise de nanotechnologie, mais aussi qu’il a peut-être été exposéà une arme biologique expérimentale.
Jo se lance alors dans une course effrénée pour retrouver Kanan. Son but : les sauver lui, elle, et peut-être même l’ensemble de la population de San Francisco…
L’AUTEUR
Née en 1957 dans l’Oklahoma, Meg Gardiner est diplômée de droit de l’université de Stanford, en Californie. Après avoir travaillé en entreprise, puis enseigné le droit, elle a déménagé à Londres avec son mari et ses trois enfants. Après Le dirty secrets club, Souvenirs de sang est le deuxième roman de la série mettant en scène l’héroïne Jo Beckett.
Parution : 8 septembre 2011
Nb. de pages : 397 p.
ISBN : 978-2-265-09092-7
Prix : 19,27 €
ROUGE AU BORD DU FLEUVE
Posté par EuroMedia-Presse dans Romans le 3 avril 2012
Corinne Hoex
Editions Bruno Doucey
PRESENTATION
Le fleuve qu’évoque le recueil de Corinne Hoex, quel est-il ? Sans jamais le nommer, les courts poèmes du recueil permettent de l’identifier puisque la Barthelasse, citée dans le texte, est la plus grande île fluviale de France, située entre Avignon et Villeneuve-lès-Avignon, sur le Rhône. Trop puissant pour être emprisonné, trop impétueux pour s’accorder à l’immobile, ce dernier porte encore en lui la trace du fauve qu’il était. J’aime cette eau, cette île, cette nichée de prairies et de terre, corps allongé, étendu, attendu, séquestré dans le courant du fleuve. C’est que deux bras l’étreignent – l’un vif, l’autre dormant – caressant ses courbes, submergeant ses rives, laissant les « mains nues du vent » lier et délier son châle de soie rouge. Sans que l’on sache toujours qui du fleuve ou de l’île invente l’autre, Corinne Hoex confie à la poésie le soin de dessiner les cadastres d’une absence.
EXTRAIT
« dans l’île avec le vent
et sa caresse aveugle
dans l’île ton châle rouge
et les mains nues du vent
et tu fermes les yeux
et tu entends le fleuve
son grondement sourd
le fleuve moiré d’argent »
L’AUTEUR
Corinne Hoex est née à Bruxelles en 1946. Historienne d’art et d’archéologie, elle a travaillé comme enseignante et chargée de recherches, publiant plusieurs études relatives aux arts et traditions populaires, avant de se consacrer pleinement à son œuvre personnelle. Des romans – Le grand menu, (2001), Ma robe n’est pas froissée (2008), Décidément je t’assassine (2010) – et plusieurs recueils poétiques assurent sa notoriété, parmi lesquels Cendres (2002), Contre Jour (2009), juin (2011). A noter la parution en février 2012 d’un roman chez Grasset, Le ravissement des femmes.
Parution : 5 janvier 2012
Nb de pages : 64 p.
ISBN : 978-2-36229-026-8
Prix : 6,10 €