ET LA MORT SE LEVERA


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Jacques Olivier Bosco

 

Chez les Ranzotti, il y a l’argent qui coule à flot, les voitures de luxe, la drogue et les flingues mais aussi l’honneur, la fierté, la vendetta, tous ces trucs qu’on croirait tout droit sortis d’un film américain. Aussi quand le Calabrais décide de venger sa fille Maria - morte d’une overdose - et de faire le ménage parmi les dealers locaux, personne ne semble s’en émouvoir…

 

Dans la Famille, pour préserver l’avenir, on nettoie le passé, c’est la règle ! Mais il y a cette bavure, cette tragique méprise, cet horrible grain de sable. Et c’est alors qu’il ressuscite… l’homme aux yeux d’acier, celui qui a dormi dans le lit du diable, celui qu’on appelle le Maudit…

 

Dédié à José Giovanni, un Maître, ce livre est imprégné de l’atmosphère  de celui qui de repris de justice devint scénariste, romancier, dialoguiste et réalisateur, empruntant à son expérience personnelle la trame de ses ouvrages. Aussi ne faut-il pas s’étonner de l’influence qu’a ressentie l’auteur de ce roman. Et naturellement l’intrigue se déroule dans les milieux des malfrats, à Nice plus précisément, avec des incursions en Italie et en Calabre. Lorsque Isa, la vingtaine, découvre sa cousine Maria, morte, une seringue dans le bras elle se garde bien de prévenir la police. Son premier coup de fil est destiné à Franco, le père de Maria, lui saura que faire. Complètement désemparé, Franco abandonne son bar, et se rend en voiture en Italie, afin de se vider le cerveau tout en se remplissant l’estomac de grappa. Il passe sa colère sur des Albanais qui ont spolié des amis d’enfance en Calabre puis au retour il organise un conseil réunissant la famille et quelques malfrats.

Peut débuter alors la vengeance orchestrée par la famille Ranzotti. Les trois truands convoqués sont rapidement blanchis, cependant Franco persiste dans son idée. Maria ne s’est pas suicidée mais est décédée d’une overdose, soit parce que la drogue était trop pure, soit parce qu’elle était mélangée à des substances toxiques. Remontant soigneusement le fil du temps, se renseignant auprès de qui elle aurait pu s’approvisionner l’après-midi précédant le décès, les membres du clan Ranzotti partent à la recherche du dealer supposé être à l’origine du drame. Et les armes n’ont pas le temps de rouiller. Tant pis pour les dégâts de la narine, ils n’avaient qu’à ne pas mettre leur nez là où il ne fallait pas. Qu’ils soient petits loubards de banlieues ou jeunes millionnaires américains et russes, ils n’échappent pas à la vindicte du clan Ranzotti composé des frères de Franco, des fils et des neveux et de quelques séides qui exécutent sans mot dire. Mais attention aux bavures ! Il ne fait pas bon s’attaquer aux enfants, même s’il s’agit d’une erreur très regrettable. Car Lucas Murneau, qui a passé plus de vingt ans en Amérique du Sud et plus spécialement en Colombie revient à Nice, suite à un coup de nostalgie. Il veut voir sa fille, qu’il n’a pas connu et sa petite fille âgée aujourd’hui de trois ans. Surnommé Le Maudit ou encore La Muerte il a l’habitude de la viande froide, d’ailleurs c’est sa spécialité, mais il n’apprécie pas du tout la boucherie en gros, surtout lorsqu’il en est la victime collatérale.

 

Encore une histoire de gangsters, de truands comme en ont écrites des auteurs tels que Giovanni, Le Breton, Héléna, et bien d’autres. Mais Et la mort se lèvera ne laisse pas de place au fameux honneur des voyous comme l’ont chanté certains romanciers issus du milieu. Une histoire carrée, violente, qui ne cherche à disculper aucun des protagonistes, les rendre meilleurs qu’ils sont. Jacques-Olivier Bosco se refuse à tout sentimentalisme exagéré, à tout misérabilisme, à toute apologie, à toute fantaisie. Une écriture qui se lit comme l’on déclame du rap, du slam, une incantation à la vie, à la mort, à l’amour, avec dans le brouillard de petites lueurs de poésie qui s’allument comme les feux-follets dans les cimetières.

 

L’auteur :

 

Jacques Olivier Bosco, JOB pour les intimes, est un enfant de la Méditerranée. Le grand-père, un peu communiste, un peu journaliste a quitté Palerme dans les années trente, on dit qu’apprenti barbier, il aurait coupé, en le rasant, un mafioso local, d’où la fuite vers l’Algérie… Ça commence fort dans la famille ! Ensuite, les parents sont nés à Alger et le reste de sa famille est niçois, bien qu’à moitié italien ! Allez comprendre ! Tour à tour balayeur, éboueur, plongeur, barman, scénariste, régisseur, JOB se retrouve sur une plage paumée près de Gruissan où il tient un snack, écrit des polars et rencontre son idole, José Giovanni. Plus tard, il sera cuistot, restaurateur ou technicien dans l’aéronautique… Un parcours éclectique mais formateur…

JOB adore la famille, le Moyen Age, le cinéma américain des années soixante dix, faire la bouffe, écouter Massive Attack et Placebo… Il aime aussi flâner, rêver, voyager aux quatre coins du monde, rencontrer toutes sortes de gens qui se retrouveront sans doute un jour dans un de ses polars ! Et la mort se lèvera est son premier roman.

 

LA CRITIQUE

De PAUL MAUGENDRE

Sur RAYONPOLAR.COM :

 

« Dédié à José Giovanni, un Maître, ce livre est imprégné de l’atmosphère de celui qui de repris de justice devint scénariste, romancier, dialoguiste et réalisateur, empruntant à son expérience personnelle la trame de ses ouvrages. Aussi ne faut-il pas s’étonner de l’influence qu’a ressentie l’auteur de ce roman. Et naturellement l’intrigue se déroule dans les milieux des malfrats, à Nice plus précisément, avec des incursions en Italie et en Calabre. Lorsque Isa, la vingtaine, découvre sa cousine Maria, morte, une seringue dans le bras elle se garde bien de prévenir la police. Son premier coup de fil est destiné à Franco, le père de Maria, lui saura que faire. Complètement désemparé, Franco abandonne son bar, et se rend en voiture en Italie, afin de se vider le cerveau tout en se remplissant l’estomac de grappa. Il passe sa colère sur des Albanais qui ont spolié des amis d’enfance en Calabre puis au retour il organise un conseil réunissant la famille et quelques malfrats. Peut débuter alors la vengeance orchestrée par la famille Ranzotti. Les trois truands convoqués sont rapidement blanchis, cependant Franco persiste dans son idée. Maria ne s’est pas suicidée mais est décédée d’une overdose, soit parce que la drogue était trop pure, soit parce qu’elle était mélangée à des substances toxiques. Remontant soigneusement le fil du temps, se renseignant auprès de qui elle aurait pu s’approvisionner l’après-midi précédant le décès, les membres du clan Ranzotti partent à la recherche du dealer supposé être à l’origine du drame. Et les armes n’ont pas le temps de rouiller. Tant pis pour les dégâts de la narine, ils n’avaient qu’à ne pas mettre leur nez là où il ne fallait pas. Qu’ils soient petits loubards de banlieues ou jeunes millionnaires américains et russes, ils n’échappent pas à la vindicte du clan Ranzotti composé des frères de Franco, des fils et des neveux et de quelques séides qui exécutent sans mot dire. Mais attention aux bavures ! Il ne fait pas bon s’attaquer aux enfants, même s’il s’agit d’une erreur très regrettable. Car Lucas Murneau, qui a passé plus de vingt ans en Amérique du Sud et plus spécialement en Colombie revient à Nice, suite à un coup de nostalgie. Il veut voir sa fille, qu’il n’a pas connu et sa petite fille âgée aujourd’hui de trois ans. Surnommé Le Maudit ou encore La Muerte il a l’habitude de la viande froide, d’ailleurs c’est sa spécialité, mais il n’apprécie pas du tout la boucherie en gros, surtout lorsqu’il en est la victime collatérale.

 

Encore une histoire de gangsters, de truands comme en ont écrites des auteurs tels que Giovanni, Le Breton, Héléna, et bien d’autres. Mais Et la mort se lèvera ne laisse pas de place au fameux honneur des voyous comme l’ont chanté certains romanciers issus du milieu. Une histoire carrée, violente, qui ne cherche à disculper aucun des protagonistes, les rendre meilleurs qu’ils sont. Jacques-Olivier Bosco se refuse à tout sentimentalisme exagéré, à tout misérabilisme, à toute apologie, à toute fantaisie. Une écriture qui se lit comme l’on déclame du rap, du slam, une incantation à la vie, à la mort, à l’amour, avec dans le brouillard de petites lueurs de poésie qui s’allument comme les feux-follets dans les cimetières. »

 

Éditeur: Jigal

Collection:Polar

Pages:280 p.

Dimensions:21.0 x 14.0 x 2.1 cm

ISBN:9782914704632

EAN13:9782914704632

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